Tout a commencé alors que je lisais tranquillement les dernières nouvelles de la Suède, un matin du mois de mars. Un site propose aux étrangers vivant ici des infos locales en anglais, ce qui est relativement pratique. Surtout que les nouvelles suédoises, c'est souvent rigolo, et ça te commence bien la journée.

Ce matin, donc, ma journée commençait bien quand je suis tombée sur un article au nom évocateur. Le titre disait tout simplement : Swedish state to start selling sex toys.

Après rapide lecture de l'article, j'appris donc que l'association suédoise pour l'éducation sexuelle (on a ça, nous?) avait conduit une enquête pour savoir si les gens apprécieraient d'acheter leurs sex toys en pharmacie. Devant les résultats positifs, l'état a donc décidé de mettre en vente des sex toys en pharmacie. Courant mai, disait l'article.

Rapide coup d'œil au calendrier, on était bien en mars, il n'était pas question de poisson d'avril. J'ai relu encore une fois pour vérifier si un détail m'avait échappé, mais non. A l'instar d'Obélix, j'ai quitté le site en me marrant comme une baleine et répétant "ils sont fous ces Vickings". J'attendais quand même de voir.

Fin mai, re-belote. On entendait plus parler de sex toys. Je suis allée me promener dans les pharmacies du coin, et foin de sex toys. Jusqu'à cet article qui annonçait que, ça y est, on a trouvé une marque qui va bien, on commence à vendre les joujoux le 23 juin dans quelques pharmacies. Il y aura même possibilité de vente online. Des images.


Le 23, moi je serai sur le chemin du retour. Ayant deux heures d'attente à Göteborg pour mon train, je vais essayer d'aller faire un tour à Nordstan pour voir ça de mes yeux. Parce que quand même, ça mérite d'être vue. Issue d'une longue lignée de pharmaciens, je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ma petite maman en train de vendre des vibromasseurs à la ménagère de moins de cinquante ans, entre une boite d'aspirine et de pastilles pour la toux. Ca relève presque de la science-fiction.

En plus, imaginez ça en France ! Alors que des pharmacies refusent encore de donner la pilule du lendemain à des ados.
Moi, je vous le dis, les sweds, ils ne sont pas toujours facile à vivre mais, finalement, il fait quand même bon vivre au pays de la boulette de viande.