janvier 2008 - Les aventures de louline la croute

Les aventures de louline la croute

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

jeudi 31 janvier 2008

Stockholm

Après cinq mois en Suède, je me suis quand même décidée à aller me promener dans la capitale. J'ai profité de ma periode plus ou moins creuse pour sauter dans un bus, et après six heures d'agonie, j'étais arrivée. Pas que le bus ait conduit comme un fou, mais la veille, dimanche soir, nous avons fêté l'anniversaire d'Aniyo de façon extremement trop festive pour un estomac qui a six heure de route le lendemain.

Toujours est-il que j'étais doublement contente d'arriver. En plus, m'attendait à la gare une copine rencontrée sur couch surfing. Je ne vais pas m'aventurer à écrire son prénom parce que déja, il me manque une lettre à mon clavier (elle est islandaise) et que de toutes façons, même les fins linguistes que vous êtes n'arriveront pas à le prononcer de façon conforme. On est donc allées boire un café et se promener un peu. On a décidé de se retrouver le lendemain pour visiter ensemble le musée national. Puis on s'est séparée car il me fallait rejoindre la maison de Chantal qui m'a offert le gîte et le couvert pour deux jours. Comme elle est super sympa, elle m'avait aussi expliqué comment arriver jusqu'à chez elle et, par miracle, en suivant les changements de stations et de metro, je suis arrivée du premier coup. En plus, elle m'attendait à l'arrivée.

Pour ce qui est des transports en commun, j'ai été surprise quand j'ai voulu m'acheter un carnet de tickets. Parce qu'à Stockholm, ça ne marche pas comme ça. On achète une longue bande de papier (une trentaine de centimètres) avec seize cases dessus. A chaque trajet, un monsieur ou une dame derrère une vitre te colle un tampon avec la date et l'heure. Et après, tu peux voyager une heure. C'est rigolo mais absolument pas pratique à utiliser, ça dépasse du porte-feuille (même du mien) et il faut faire la queue pour se faire tamponner.

J'ai donc rencontré l'apprentie suédoise, son troll, son ado, et je dois vous faire une confidence, tout est vrai. Chantal est une marrante. Pour de vrai. Même en allant au consulat le lendemain remplir des papiers, ce qui à la base n'est pas forcément un divertissement en soi, on a bien ri. Après avoir prouvé mes hautes capacités à remplir un formulaire bourré de pièges, je suis partie visiter le musée Vasa.

Rien à voir avec le truc les Wasa qu'on mange, le Vasa était un immense bateau qui a sombré dans le port de Stockholm lors de son voyage inaugural. Après 333 ans au fond de l'eau, il a été renfloué et restauré. Et c'est impressionant, car au centre du musée, trône fièrement le majestueux navire. Autour, des expositions sur les objets retrouvés dedans, les techniques utilisées pour constuire, naviguer, restaurer ce bateau. On trouve aussi une reconstitution complète de ce qu'était la vie en Suède au XVIIe siècle. Super interessant donc. Seul soucis, peu de lumière donc peu de photos réussies. Deux quand même.

Vasa
Vasa2

Après ça, j'ai rejoint ma pote islandaise et nous sommes parties au musée national. Sur deux étages, il y avait plusieurs expositions. Une sur le design et la déco utilisée au XIXe siècle. A travers, de la vaisselle, des meubles on a pu constater qu'à cette periode ils n'avaient pas peur d'utiliser la couleur. La deuxième expo était sur les femmes modernes de la fin XIXe. Il y avait aussi la collection permanente avec une salle de peintures françaises, et hollandaises. Etrangement, il y a aussi une partie consacrée au design d'objets des années soixante à maintenant.

J'ai une sale habitude dans les musées, j'aime bien toucher les trucs. Par exemple, les meubles en marqueterie, les canapés, les tissus. Evidemment ça n'a pas manqué. Sur la fin, on était en train de discuter devant un canapé des années soixante-dix quand un homme avec un talky walky est arrivé, nous disant "qu'on lui a dit" que nous "touchions" les objets, et qu'il fallait arrêter. Après ça, il nous a suivi jusqu'à la fin. Si vous allez dans un musée en Suède, vous êtes prevenus, les murs ont des yeux et des oreilles, et vous dénoncent sans vergogne. Des photos.

bustes
tiroirs

Après ça nous sommes allées dans une patisserie histoire de grignoter quelque chose, puis j'ai quitté ma pote islandaise pour aller rencontrer Hibiscus, une française expatriée dont je lis le blog. C'était très sympa.

Le lendemain, ô joie, il pleuvait. Peu importe, je voulais absolument me ballader à Gamla stan. Après un bon petit dej, Chantal m'a rejoint et nous sommes allés nous promener. Gamla Stan est un vieux quartier de Stockholm plein de charme avec des petites rues sinueuses et de jolis magasins. Deux photos.

Gamla stan
Jarnpojke

La dernière photo est une petite statue appelée "Järnpojke" créee par Liss Eriksson en 1919. Elle est cachée dans une cour mais la légende veut que si on lui frotte la tête, cela porte bonheur. C'est pour ça aussi que des gens viennent lui déposer de la monnaie ou des bonbons et que l'hiver on lui met des petits habits pour qu'il n'ait pas froid.

Nous étions en train de marcher quand tout un coup un defilé militaire nous passe devant. C'était la relève de la garde. Ma soeur, quand elle était venue, m'avait montré une vidéo complètement hallucinante. Dans le palais royal, après avoir fini la relève, la fanfare militaire c'était mise à jouer... un morceau de Abba ! Heureusement qu'elle avait filmé parce que je ne l'aurais jamais cru.

Ni une, ni deux, nous avons suivi le cortège militaire parce que nous aussi, nous voulions voir l'armée jouer "dancing queen". Toutes les deux prêtes à degainer appareil photos et téléphone aux premières notes d'Abba, nous avons assisté à la relève sous une pluie battante. Après une demi-heure, la fanfare est partie. Nous, on a gardé espoir et on les a suivi. Ils sont sortis de la cour, ont fait un petit chassé croisé et ont rompu les rangs. Pas d'Abba. Juste une bonne douche. Dommage.

Après ça, on s'est encore baladées, puis j'ai dis au revoir à Chantal, à la capitale et j'ai repris le bus pour Trollhättan. Ces deux jours à Stockholm m'ont beaucoup beacoup plu, j'ai adoré la ville avec sa magnifique architecture et ses îles, et ça été rigolo de rencontrer d'autres expatriés. Comme je suis quelqu'un de fondamentalement sympa, je vous laisse avec la vidéo filmée à la toussaint de l'armée qui joue du Abba, parce que ça, il faut le voir pour le croire.

samedi 26 janvier 2008

Au nord, rien de nouveau

Tout est dit dans le titre. Cette semaine je n'ai rien fait. Mais alors rien.

Enfin non, j'exagère un peu, j'ai quand même beaucoup dormi, beaucoup lu (On beauty, Zadie Smith) et je suis allée me promener aux alentours. J'ai d'ailleurs réussi à me perdre en allant voir les écluses. Pour ceux qui ne connaissent pas la metropole de Trollhättan, les écluses sont à deux kilomètres du centre ville avec un panonceau tout les 500 mètres. J'ai quand même réussi à en louper un et à suivre la mauvaise route. Ca ne m'a pas empêché de m'arrêter faire des photos, parce que ce jour là, par accident, il faisait beau.

feuille_givre

J'ai aussi préparé ma future escapade à Stockholm prévue pour la semaine prochaine de lundi à mercredi.

Histoire de ne pas vous décevoir, chers lecteurs, avec ce manque d'activité, aujourd'hui je vais quand même vous présenter quelqu'un. Il s'agit d'Ajda Pekkan. Ozan m'a parlé d'elle à plusieurs reprises, il s'agit d'une chanteuse turque très célèbre. Une soixantaine d'année et surement autant d'opérations de chirurgie esthetique, cette femme est un mythe en Turquie, notemment auprès de la communauté gay.

Hier soir, nous devisions à batons rompus après avoir vu le très dérengeant dernier film des frères Coen (No Country for Old Men) sur des sujets legers. Et c'est ainsi que nous parlâmes d'Ajda Pekkan. Après avoir regardé un ou deux clips, je trouvais qu'elle avait quelques points communs avec notre Dalida, et me mis en quête d'une chanson sur Youtube. Bien sur, je trouvais "paroles paroles". Après dix secondes d'écoutes, Ozan m'annonça alors qu'Ajda avait chanté cette chanson. Nous trouvâmes le clip, et là, les amis, c'est du gros calibre. Le clip, la chanson, le tout ensemble, je ne vais pas vous faire un dessin, coupez votre musique, montez le son de vos haut-parleurs : paroles paroles par Ajda Pekkan.

Si vous êtes sage, vous aurez la reprise de "bang bang" de Nancy Sinatra une prochaine fois. En attendant, demain on fête l'anniversaire d'Aniyo et je pars pour la capitale où je vais, entre autres, rencontrer une apprentie suédoise.

A bientôt !

dimanche 20 janvier 2008

Varberg et festivités

Ce week-end, nous avons decidé de célébrer avec panache mon 25ème anniversaire.

Nous avons commencé vendredi par aller jouer au bowling avec des collègues de Sakari. Pas n'importe quel bowling attention, nous étions dans un disco-bowling, c'est à dire musique à fond les ballons, lumière tamisée avec des spots dans tous les sens et tubes fluos. Une image.

bowling

Ca n'a eu que peu d'influence sur mon jeu qui est, de toutes façons, médiocre. Même si j'ai constaté que, plus je buvais, meilleurs étaient mes resultats. Toujours est-il qu'après ça, nous sommes allés boire un verre dans un chouette bar. Pour le retour, il pleuvait tellement qu'on a pris un taxi. Un suédois nous a d'ailleurs dit qu'un avis de tempête était lancé pour le lendemain, ce qui tombait plutôt mal car nous avions des projets.

En effet, nous avions décidé d'aller sur la côte ouest voir la mer à Varberg. Dans la nuit de vendredi à samedi, effectivement, nous avons tous été reveillés plusieurs fois par de grosses rafales de vent qui faisaient trembler les fenêtres. Mais le matin, le soleil brillait, alors nous sommes tout de même partis voir la mer. Et nous avons bien fait.

Varberg est une toute petite station balnéaire incroyablement vivante. Nous avons erré dans le centre ville pour trouver un resto, puis nous sommes allés nous promener sur les remparts. Au bord de l'eau, un drôle de batiment orientalisant sur pilotis trône royalement. Il s'agit d'une sorte de SPA. Nous nous sommes promis de revenir le tester.

La ballade a été absolument magnifique. Le soleil a brillé toute la journée et le vent a rendu le tout encore plus rigolo. Pour vous donner une idée de la force de ce dernier, il y a eu des rafales qui m'ont déplacée. J'ai donc évité les photos de paysage depuis le bord des remparts. Cependant, la lumière était aussi magnifique que les lieux que nous avons visité et nous étions tous très contents. Des images.

varberg4
varberg3
varberg2
ombre_du_lutin
vareberg

Après ça, nous avons décidé de diner ensemble. Comme nous avions passé la journée dehors, nous n'avions pas le temps de préparer un grand repas. Et comme j'étais la reine de la journée, j'ai choisis le repas: pizza et gaufres. Pour equilibrer un peu (et comme nous n'avions pas trouvé de gateau décent), pour le dessert nous avions opté pour un melon vert d'anniversaire.

Ali qui est un étudiant sérieux, lui, a travaillé toute la journée et nous a rejoint pour dîner. Au moment du dessert, c'est à dire après les gaufres, il nous a annoncé, qu'en fait, il avait prévu un gateau. Il est donc parti et est revenu avec un cheese cake au citron dans lequel nous avons planté 25 bougies. Des images de gaufre et du gateau.

gaufre nutella_chantilly

En plus du gateau, Ali est revenu avec mon cadeau d'anniversaire. Etant d'un naturel peu méfiant, je n'ai pas trouvé anormal qu'il descende chercher un gateau trois étages en dessous accompagné d'Ozan. A leur retour, j'ai compris.

Là, je dois digresser un peu. Il y a deux semaines, Sakari et moi faisions un supermarché quand nous vîmes un bac remplies de peluches géantes, toutes molles et toutes douces. Etant restés de grands enfants, nous sommes allés nous extasier devant. Puis finalement, nous nous sommes rappelés que, non, nous n'avions plus l'âge, et que quand bien même, il ne fallait pas perdre de vue le fait que ça ne rentrerait surement pas dans nos valises.

Toujours est-il, qu'hier, dans ma cuisine, dans les bras d'Ozan, c'était bien une de ces peluches, pour moi, pour mes 25 ans. On aura beau dire que je n'ai plus l'âge, que c'est inutile mais ça m'a fait super plaisir. Laissez moi vous présenter mon nouveau pote Nutella.

Dimanche, après avoir lavé l'intégralité de ma vaisselle, j'ai fait un cake pruneaux-lardons et Ozan, Sakari et Aniyo sont venus dîner à la maison. Maintenant, le week-end est fini. Merci à tout ceux qui ont pensé à moi samedi, que ce soit par sms, mail ou facebook, tout vos messages m'ont fait très plaisir et finalement, le cap des 25 ans n'est pas si terrible. Il parait que des surprises postales vont encore arriver, j'attends donc de voir ça.

En attendant, bonne semaine à tous !

vendredi 18 janvier 2008

Why Finland?

En 2005, Jacques Chirac qui était alors président avait déclaré en parlant de l'Angleterre "Comment peut-on faire confiance à des gens qui préparent de si mauvais plats? Après la Finlande ce pays est celui qui a la plus mauvaise cuisine." Ayant la chance de cotoyer un finlandais qui cuisine, ces derniers temps j'ai été forcée de constater qu'effectivement, la cuisine finlandaise est pleine de surprises pas toujours heureuses. Depuis le Minttu et les bonbons "reglisse-barbecue", j'étais déjà un peu méfiante, non sans raisons.

La semaine dernière, Sakari nous annonça qu'il avait rammené du fromage finlandais. Il sortit alors un petit paquet sous-vide du frigo et, fier comme un paon, nous présenta le juustoleipä. Il ouvrit l'emballage (tiens, pas d'odeur) et le coupa en petits morceaux. Ca ressemblait à ça.

A base de lait de Rennes, ce fromage n'a de fromage que le nom. S'il n'avait pas d'odeur, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé de goût non plus. Le plus interessant, c'était quand même la texture car durant le processus de mastication, ce curieux aliment crisse sous la dent, comme si on machait de la gomme à papier (qui, au moins, a du goût). Pour vous donner une idée, après votre prochain brossage de dents, passez-vous un doigt sur les dents et vous allez ressentir cette curieuse sensation. Ce fromage a rejoint la catégorie des aliments qui n'en sont pas, comme le tofu.

Mais ce n'est pas tout. Hier soir, j'ai été invitée pour le dessert à déguster une spécialité finlandaise. Etant d'un naturel plutôt curieux et optimiste, je me suis réjouie et suis partie avec mon nouvel appareil photo, prête pour de nouvelles sensations fortes. Et je n'ai pas été décue en découvrant le lingon pudding.

Composé d'airelles, de sucre et de semoule, la première chose qui frappe dans ce plat est sa couleur. Dire que c'est rose, reste encore très loin de la vérité. C'est tellement rose que le malabar, babe le cochon et les barbies paraissent grisatres à côté. Voyez plutôt.

Ensuite, le deuxième point interessant est la texture à nouveau. J'ai procédé au test de la cuillère, il a été positif : une cuillère à soupe tient debout là-dedans. Ce n'est donc pas un liquide. Seulement, le problème est que ce n'est pas vraiment solide non plus. En bouche, on ne sait pas vraiment quoi en faire. L'aliment le plus proche que je connaisse niveau consistence est l'écume qu'il y a quand on cuit la confiture. Sauf que le goût n'a aucun rapport.

C'est d'ailleurs le troisième point interessant de cette curiosité. Les airelles n'étant ni salé ni vraiment sucré, la semoule non plus, le tout donne un goût aussi fade que la couleur est éclatante. Au premier contact, passé le choc de la texture, c'est un peu sucré puis ça devient un peu amer, mais à peine.

Pour vous dire, me faire une opinion sur ce dessert m'a demandé un effort de concentration absolument énorme. Devant mon scepticisme, Sakari m'a dit qu'avec du lait c'était meilleur. Allons-y avec du lait.

pink shit

Effectivement, c'était meilleur. Mais j'ai eu beaucoup de mal à faire abstraction de ce rose surnaturel et de la consistance rappelant un peu le caca (surtout sur cette photo). Donc au final, bilan mitigé. Mes papilles gustatives et mon palais ont été complètement déboussolés par cette curieuse experience proche de la science-fiction.

Ayant reçu "les cakes de Sophie" à Noël, j'ai décidé d'en faire un par semaine. Dimanche, je vais faire le cake pruneaux-lardons, histoire de lui montrer, au finlandais, ce que c'est que la nourriture avec du goût. Je sens qu'on va rigoler.

To be continued...

lundi 14 janvier 2008

Le week-end du changement

Comme je vous l'ai déjà dis, je reste à Trollhättan six mois de plus. Avec Ozan, nous avons décidé de changer plusieurs choses pour ce deuxième semestre.

Le premier changement concerne notre vie culturelle. Les derniers mois ayant été assez pauvres, nous nous sommes planifié une foule de sorties, concerts, musées. Même de l'opéra. Nous avions vu qu'à la Folkhuset (maison du peuple), un cycle d'opéra était présenté. Nous avons donc foncé et reservé des places pour Macbeth, de Verdi. Et on s'est fait avoir comme des bleus.

Surtout moi en fait, parce qu'en plus je connaissais la salle où devait avoir lieu la représentation, et evidemment, ce n'est absolument pas une salle destinée à recevoir un opéra. Plutôt une salle de conférence ou de cinéma. Et effectivement, nous avons assisté à une projection d'opéra sur grand ecran. La deception passée, on était quand même contents. Il s'agissait du Metropolitain Opera de New-York qui jouait et le spectacle a été d'une grande qualité. En particulier une lady Macbeth absolument époustouflante.
Pour la petite histoire, j'ai observé le même phénomène sociologique qu'en France. A la fin de l'opéra, avant les saluts, tout les retraités de la salle s'en vont en catimini pour ne pas faire la queue au vestiaire. Pas le temps, vous comprenez.

Le deuxième changement est bassement pratique. Je vais bientôt travailler et, de ce fait, être beaucoup devant mon pc. J'ai donc décidé de changer de chaise de bureau. Jusqu'à maintenant, j'avais une chaise en plastique absolument horrible, où, quoi qu'on fasse, on était mal installé. De plus, avec l'arrivée imminente d'un violent coup de vieux, j'ai eu carte blanche paternelle pour trouver un siège digne de mon auguste posterieur et de ma colonne vertebrale en pièces.

Dimanche, donc, nous sommes allés à Göteborg pour visiter Ikea, la fierté nationale. Et je peux vous dire qu'un dimanche après-midi à Ikea, on se croirait à Paris. Parking blindé, des voitures qui tournent dans tout les sens en se klaxonnant, le tout sous une bonne pluie, bien d'ici. A l'interieur, Ikea reste Ikea. J'ai trouvé la chaise de mes rêves que j'avais reperé sur internet, mais aussi deux ou trois bricoles pour completer mon interieur. Nous étions cinq, nous avons tous fait des achats, donc ma chaise dans un paquet enoooorme. Le remplissage de la voiture a été epique, notemment la partie ou il a fallu virer le carton de la chaise sous la pluie pour faire tout rentrer dans le coffre. Finalement, on s'en est sorti. Et, vous écrivant, mes petites fesses sont bien au chaud dans mon superbe fauteuil. Voyez plutôt comme il est beau.

Enfin, le dernier changement n'est pas le moindre. Pour ceux qui me suivent, vous vous rappelez surement de ma colloc et de ses insectes. Pour les autres, depuis décembre je vis avec une suédoise appelée Emily, et cette jeune fille est obsedée par les insectes. A l'instar de Sophie sur son chouette BD blog qui relate les frasques de ses élèves, notemment une Emilie championne du monde, je suivais les aventures de ma Emily et de ses insectes imaginaires.

Pour être honnête, depuis mon retour de vacances, ça se passait plutôt bien. Dimanche soir, nous discutions à la cuisine quand tout d'un coup elle m'annonce qu'elle quitte la maison, la fac et la ville. Elle m'a expliqué que Stockholm (d'où elle vient), son gars et ses amis lui manquaient trop et qu'elle en pouvait plus de Trollhättan. Après m'être assurée que je n'y étais pour rien, je lui ai demandé quand elle partait, ce à quoi elle m'a répondu "demain".

J'avoue, c'est un peu moche, mais je suis contente. On a mangé une fois ensemble en un mois, on se parlait à peine et elle était complètement obsédée par les insectes imaginaires de notre appartement. Le pire c'est qu'elle ne faisait que sa vaisselle à elle.

Mais bon, elle m'embêtait pas plus que ça finalement. J'attends maintenant de voir qui on va m'envoyer cette fois-ci. Je vais passer chez Eidar (gérant de l'immeuble) poser des critères d'admission.

La suite au prochain épisode. Bonne semaine à tous.

jeudi 10 janvier 2008

Le retour en plus festif

Oui parce que finalement le retour en Suède, avec un peu de recul, ça n'était pas si terrible que ça. Surtout quand Ozan et Sakari sont revenus.

Après la fin de l'épopée, lundi je me suis plongée dans le boulot. Jusqu'à mardi soir, quand Ozan est venu me voir pour me dire qu'il était rentré. D'un coup, j'ai recouvré la parole, me suis fait la remarque que je n'étais pas sortie de la maison depuis deux jours, ni même mangé un vrai repas et j'ai re-endossé ma peau d'humain pour boire un café et papoter un peu. Puis il est reparti et j'ai replongé dans le PHP.

Alors forcément, quand Sakari est rentré le lendemain, mes gentils copains m'ont invité à diner, ce qui m'a permis, premièrement, de sortir de la maison et, deuxièmement, de faire un vrai repas. C'est pas que je manque de volonté mais pour préparer un vrai repas, il faut du contenu dans le frigo, et vu mon timing, je ne pouvais décemment pas me caler une heure de courses. J'ai quand même acheté le necessaire à la station service en bas de la maison (café, lait, yahourt, cereales et chocolat) et j'avais encore moultes légumes surgelés au congelo.

Bref, tout ca pour dire, qu'un diner de rois m'attendais chez Sak et Ozan. Des legumes, du poulet, des pâtes maison en provenance de Turquie et de drôles de petits trucs qui ressemblaient à ca.

En réponse à mon flot de questions, j'appris que ça vient de finlande et que ça répond au doux nom de karjalan piirakka. En bonne française je me suis dit : "y a du fromage, ça doit être bon", j'en saisis un et mordit à pleine dent dedans, et là, surprise. En fait de fromage, l'interieur est composé d'une sorte de porridge à base de riz. Et ce n'est absolument pas salé. La base est faite d'une pâte croustillante absolument remarquable. Délicieux.

Grâce au caractère pas trop salé mais pas vraiment sucré de la chose, nous avons pu nous en délecter en plus du repas qui, de ce fait, a été plus que copieux. Après ça, Sakari nous a montré tout ce qu'il a ramené de Finlande, quand une boite de bonbons a capté mon attention.

bonbons finlandais

J'étais repue mais quand même prête à tenter l'aventure des terva leijona. Grâce à mes connaissances avancées des langues étrangères, j'avais reperé le "lakritsi" écrit sur la boite et me préparais mentalement à manger quelque chose à base de reglisse. Sauf que, là encore, rien à voir. L'aliment le plus ressemblant que je connais, niveau goût, serait la sauce barbecue. En moins sucré. Un peu déstabilisant pour mes papilles gustatives, qui ont compris que c'en était fini, à nouveau, des spaetzlés et du chou rouge. Et histoire d'aller jusqu'au bout, j'ai encore mangé un petit loukoum à la menthe, venu tout droit d'Istanbul.

En plus du bonheur de retrouver mes copains, le retour a été l'occasion d'une généreuse distribution de cadeaux venus de nos pays d'origines. En vrac, j'ai reçu une super jolie coupe créée par Alvar Aalto, eminent designer finlandais, un porte-clé de muumi (personnage de dessin animé finlandais), un tee-shirt, un porte-clé d'Istanbul, des bonbons, et un talisman en verre bleu censé me proteger contre le mauvais oeil.

Maintenant, tout a repris son cours normal. Demain est mon dernier jour de boulot et je suis de nouveau en vacances jusqu'au 4 février où je commence un stage, ici à Trollhättan. Au programme : repos, opera (samedi soir), et surement un petit voyage vers Stockholm.

Je vous laisse avec Katel et sa chanson les monarques et la machine qui est apparue sur dailymotion recemment. Une deuxième chanson qui n'est pas sur son album non plus (chatiments) traine aussi par là-bas. Je vous conseille d'aller jeter une oreille.

Merci encore à l'informateur anonyme qui m'a laissé un petit message pour me prévenir, merci encore à l'expeditrice bretonne des sucettes au caramel salé, et merci encore aux autres de venir régulièrement lire les aventures de louline la croute.

Ha det bra !

dimanche 6 janvier 2008

Le retour en plus compliqué

Pourtant, à la base, ça avait l'air plutôt simple. Le plan d'attaque était le suivant:
  • 11h : départ pour Zurich afin de déjeuner avec papa à l'aéroport

  • 15h : check-in

  • 17h10 : décollage pour Copenhague (arrivée prévue à 18h55)

  • 19h55 : décollage pour Göteborg (arrivée prévue à 20h40)

  • 22h15 : bus pour la gare

  • 23h40 : train pour Trollhättan

Bon, je reconnais que ce n'était pas exactement le voyage idéal mais globalement si le timing était respecté, ça aurait pu bien se passer. Sauf qu'évidemment, ça n'a pas été le cas.

Tout est bien allé jusqu'à l'étape 2. Après un bon repas et un passage à la douane sans encombres (enfin, vidage intégral de sac mais pas de fouille corporelle, rien à signaler donc), je m'installais devant ma porte d'embarquement avec un bon livre. Il était 16h. Mais soudain, l'avion qui devait partir avant le mien était en retard. Un rapide coup d'oeil sur la télé m'indique que, oh tiens, le mien aussi. Une demie-heure de retard. En fin mathématiciens que vous êtes, vous avez sans doute noté que j'avais seulement une heure pour faire ma correspondance. Quand la demie-heure s'est muée en une heure de retard, j'ai gardé ma bonne humeur mais il fallait se rendre à l'évidence, il était temps de mettre en place un plan B.

J'ai donc endossé un joli sourire et suis allée exposer mon cas à une petite dame débordée. Elle s'est voulue rassurante, me disant qu'à Copenhague, c'était le même bazar et que l'avion ne serait surement pas partie et que quand bien même, un autre avion partait à 22h30. Rapide calcul : si je pars à 22h30 mes correspondances sont ruinées. Tant pis, je retourne m'assoir et à 18h30 on embarque. Et là vous le croirez ou pas, mais le commandant de bord se met à parler en disant que l'avion est gelé et qu'on attend l'equipe qui dégèle. Et effectivement, un petit monsieur est venu dans une nacelle laver notre avion.

19h00, l'avion est degelé mais on doit attendre 25 minutes pour décoller.

19h10, on recoit un verre d'eau.

19h25, j'ai fait deux grilles de Sudoku (niveau moyen), on est toujours à Zurich.

19h35, mais qu'est ce qui se passe, tiens, l'avion décolle.

21h00, on atterit à Copenhague. Je ne sais pas si vous avez déjà eu l'occasion d'aller dans cet aeroport, mais il est énorme. Déjà à l'aller, j'avais du marcher 20 min avant de voir de la vie. Là, pareil. Je fonce à l'endroit des changements, et bien sur, il y a un re-passage à la sécurité. Et vous le croirez ou pas, je n'avais pas sonné à Zurich et là j'ai sonné en passant dans le détécteur de metaux. Madame gantée, fouille intégrale et mon espoir d'arriver en Suède qui diminue.

Finalement, je rejoins le bureau SAS où, après 30 minutes de queue, un monsieur m'explique qu'y a plus d'avion pour moi. En échange, j'ai le droit à un avion demain matin avec une nuit d'hotel offerte, des bons pour le taxi et une trousse de toilettes. Parce qu'evidemment, ma valise reste en transit. Au passage je sympathise avec une petite dame toute seule, dans le même cas que moi. Un taxi plus loin, nous arrivions au Radisson Scandinavia, un palace hotel casino. On nous sert un petit diner qui nous permet de papoter un peu puis on va prendre possession de nos appartements.

Et rien à dire, c'est cossu. Je déballe ma trousse de toilette qui contenait tout un tas de choses très utiles.

Même un tee-shirt ! Le lendemain, reveil aux aurores pour prendre le petit déjeuner avec ma copine d'infortune. Nous avons parlé d'un air désabusé du lit qui était peu confortable mais que, bon, c'est mieux que de dormir à l'aeroport, le tout en croquant un bout de melon vert. Les pancakes et les croissants n'étaient pas mauvais non plus.

J'ai quand même réussi à prendre mon avion et à retrouver ma valise qui avait pris l'avion précédent. Le choc en arrivant en Suède, une très bonne couche de neige s'était installée là. Et tirer une valise dans 30 centimètres de neige s'avère être un sport de haut niveau. Je suis finalement bien arrivée et maintenant il me reste a rattraper tout le boulot en retard qui m'attendait gentiment ici. Plus qu'une semaine et je suis de nouveau en vacances.

Je vous laisse avec Brigitte Fontaine et ses "palaces" tiré de l'album du même nom qui est l'un de mes préférés.

A bientôt !

jeudi 3 janvier 2008

Sur la fin des vacances

Le temps passant, il est bientôt temps de rentrer en Suède. Ces deux petites semaines m'ont permis de revoir plein plein de gens que j'aime et qui me manquaient. Comme par exemple mes grand-mères et en particulier Mimi avec qui j'ai passé nouvel an.

Ce qui est bien avec les grand-mères, c'est qu'elles sont toujours pleines d'attentions mais d'inquiétudes aussi concernant la santé et le bien-être de leurs petits enfants. D'où, des questions recurrentes à propos de températures (non, je n'ai pas froid), de nourriture (merci, je me suis déjà resservie trois fois) ou de lumière. A ce sujet, une anecdote qui a eu lieu au petit dejeuner du premier janvier m'a inspiré une petite bd où il est question de lumière.

C'est ce genre de petits évènements qui font le charme des grand-mères. Gros bizous d'ailleurs à mes deux grand-mères qui me lisent par procuration.

A bientôt depuis la Suède !