Les aventures de louline la croute

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mardi 30 octobre 2007

La rubrique de l'insolite : l'examen

Aujourd'hui j'ai eu mon premier vrai examen à l'université. Ca valait le détour.

Tout à commencé la semaine dernière, quand on a voulu se renseigner sur la salle où allait se dérouler le partiel. Notre gentille prof a téléphoné au responsable, qui l'a redirigé vers un autre responsable qui lui aussi l'a transferé vers une autre personne. Finalement, nous avons appris que les numeros de salle pour les examens n'étaient pas divulgués à l'avance. Deux raisons pour ça. La première est que, nous étudiants, sommes des êtres vils et oisifs, et si nous avions vent du numéro de salle, on pourrait aller la retapisser d'anti-sèches. Ce qui est tout à fait interdit.

La deuxième raison est que l'organisation de partiels étant un exercice compliqué où tout peut arriver, le numéro de salle est donné au dernier moment pour que, si d'aventures une salle s'averait d'un coup indisponible, nous ne soyons pas trop perturbés par un changement de dernière minute. Nous avons donc été informés que les numeros de salle seraient disponibles le matin du partiel (parce qu'evidemment, c'est à 8h du matin), sur une feuille, sur une porte. Cinq bâtiments sur trois à cinq étages, ça en fait des portes. De toutes façons, la personne au téléphone n'était absolument au courant, parce qu'elle n'était pas celle qui est responsable de la feuille des salles, donc non, elle ne sait pas quand elles seront mises ni où.

Absolument pas perturbée, ce matin grâce à ma colloc' qui a entendu mon reveil, elle, et m'a reveillé, je suis partie pour mon partiel non localisé. Figurez-vous qu'avant de trouver la feuille sur la porte, nous sommes bien passé trois fois devant. A mon avis, cette histoire de feuille c'est une pré-selection pour l'examen, parce que franchement elle était bien cachée. Toujours est-il que la première epreuve passée, nous sommes allés nous installer dans la salle, pour tenter de passer l'épreuve principale.

Deuxième epreuve éliminatoire, les instructions en Suédois. Nous étions deux groupes différents à passer un partiel dans la même salle. Pour la distribution des copies, il fallait lever la main selon sa matière. Autant, j'ai réussi avec brio l'épreuve de la salle, autant là, ca commençait à se corser. Il était 8h30 du matin, la digestion du café n'était pas finie, et je me suis sentie tout d'un coup en milieu hostile. Heureusement, grâce à un de mes vickings qui a lu du desarroi dans mes yeux, j'ai quand même réussi à recuperer un sujet.

Je vous passe le détail du sujet qui était faisable à part une ou deux questions un peu tordues, pour arriver à ce qui nous interesse: le moment d'insolite. Au fond de la salle, une porte donnait sur un cabinet de toilettes. Une des prof qui nous surveillait s'est installée à coté de la porte. Jusque là tout va bien.

Sauf que, au bout de 3h30, quand l'envie de pipi se fait sentir, on est pas au bout de ses surprises. Pour aller au toilettes, il faut remplir un papier. Oui oui, un papier, avec son nom/prenom, le nom du programme que l'on suit (euh, si on sait pas, on peut pas faire pipi?), et, accrochez-vous, l'heure d'entrée aux toilettes, et l'heure de sortie. Pour l'heure d'entrée, pas de problème, et l'heure de sortie, ma foi, aucune idée. Un peu desemparée, j'ai regardé combien de temps avaient mis les précédents, sondé rapidement le contenu de ma vessie et ai opté pour une minute. Une solution aurait été d'écrire l'heure en sortant des toilettes, mais bon, je trouvais que c'était assez ridicule comme ça pour ne pas en être réduite à chronometrer une durée de pipi pendant un examen de software engineering.

Tout s'est bien passé finalement, j'ai respecté mon temps imparti et ai fini mon examen sans autres mesaventures. Une remarque quand même, ici le système éducatif est vraiment bien fait. Chaque examen a sa session de rattrapage. Reveil raté? Malade? Mauvais résultat? Pas de stress, il y a toujours moyen de repasser sans penalités ni justifications le partiel quelques semaines plus tard. Alors qu'en France, on a l'impression que les profs attendent juste l'examen final pour nous coincer, ici c'est beaucoup plus zen, puisque tu as une seconde chance, quoi qu'il arrive.

Des petites nouvelles pour finir, la famille de ma colloc (avec de la nourriture française) et un pote à elle ont débarqué en Suède. Jeudi, ma soeur et Erwan nous rejoignent. Entre temps, je jongle avec mes rapports, projets et demandes de stage. Le bonheur, quoi. A tout bientôt !

samedi 27 octobre 2007

De la vie quotidienne

La periode des examens et des projets bat son plein en ce moment. Etant une étudiante très studieuse ce semestre pour cause de très mauvais semestre précédent, je passe mes week-end à ne pas voyager. Forcement, mes posts sont moins exotiques que quand j'étais en Corée. Ne voulant quand même pas négliger mon blog et mes lecteurs, aujourd'hui je vais vous parler nourriture quand même. Parce que sans être complètement dépaysante, la façon de vivre ici est différente. Au programme, ce que je pratique le plus : quelques produits de base et les bonbons.

Ceux qui ont suivi mon dernier post culinaire se sont rendu compte qu'un débat à propos de lait avait été lancé. En effet, ici, dans tous les magasins les bouteilles de lait sont rangées dans des frigos parce qu'il s'agit de lait frais. Qu'à cela ne tienne, nous en achetions quand même, après nous être battues pour comprendre la difference entre les couleurs de bouteilles. Le problème est que je suis la seule à boire du lait et uniquement une goutte dans le café du matin ou dans le thé. Alors, régulièrement le matin, j'avais la surprise de trouver du lait qui avait tourné. Pour commencer la journée, il y a mieux. Heureusement, après moultes recherches, nous avons trouvé chez Lidl du mellanmjölk (lait demi-ecremé) estampillé UHT. Merci Chantal pour le tuyau (et merci aux autres pour cette démystification des couleurs de bouteilles.).

Parlons beurre maintenant. Pour mon premier petit dejeuner suédois, la décéption fut grande. Mon beurre fraichement acheté était salé. Lors des courses suivantes, je retournais enquêter du coté du rayon beurre, pour en choisir un autre. Arrivée à la maison, je l'ouvre tout de suite, le goûte. Salé. Après avoir essayé toutes les marques de beurre de chez Willys et Lidl, nous avons baissé les bras et decidé de manger du beurre salé.

beurre salé

Un jour, ayant une suédoise sous la main, je lui ai confié mon desarroi à ce sujet. Elle m'a alors expliqué qu'ici on ne mange/utilise que du beurre salé. Même pour la patisserie? Même pour la patisserie. Elle avait l'air de ne pas comprendre en quoi cela pouvait bien me perturber. Et si au début je trouvais ça un peu bizarre de mettre du beurre salé dans un cake sucré, finalement il faut avouer que ça ne change pas grand chose. Et puis bon, tant pis pour les tartines beurre-confiture, il y a du nutella.

Un dernier petit truc un peu insolite, c'est la couleur des oeufs. Comme en Suisse, ici, les oeufs sont blancs.

egg2
egg3

C'est beau, non?

Parlons sucreries. En France, si vous avez envie de bonbons en vrac, il vous faudra aller dans un "Glups" ou "Faller" (pour les alsaciens), temple du bonbon au poids. Ici, c'est tout à fait différent. Le bonbon en vrac étant partout, ce n'est plus nous qui allons au bonbon, c'est le bonbon qui vient à nous. Bureaux de tabac, stations services, kiosques, supermarché, partout partout partout il y a du bonbon en vrac. Des murs complets de bonbons multicolores qui semblent sussurer "mange nous".

Au début, c'est fascinant, tout ces bonbons. Ensuite ça devient un peu penible de devoir s'auto-controller à chaque fois qu'on passe devant, c'est à dire souvent. Surtout lors des virées à Willys entre colloc', nous évitons le rayon car à deux, il y a deux fois moins de resistance ("allez, on fait les courses, on peut bien se prendre quelques bonbons"), et nous repartons avec un sachet plein à craquer qui n'arrivera pas jusqu'à la maison.

Sinon, une sucrerie typiquement scandinave puisqu'on en a vu partout du Danemark à la Suède en passant par la Norvège, c'est une sorte de long fils colorés et sucrés. Ca ressemble à ca.


Très souvent à base de reglisse, cette chose est en générale recouverte de sucre acidulé et fourrée à quelque chose de très sucré. Dans les files d'attente à Liseberg, ils en vendaient et tout le monde était en train de grignoter son fil géant en attandant de monter dans les manèges. Evidemment, nous avons gouté. Courageux mais pas téméraires, nous n'avons pas essayé la reglisse fourrée et acidulée mais ceux à la pomme et aux fruits de la passion. Pas trop mal, je dirais, mais un peu trop sucré et un peu ecoeurant sur la fin.

Je vais finir sur la plus connue des sucreries suédoises, le Daim.

daim

Je sais que la majorité d'entre vous connait cette fine plaque de chocolat fourrée au caramel croquant puisqu'on en trouve de par chez nous aussi. Mais ce truc rejoint le KEX dans la categories des saloperies addictives. Ce n'est pas Pascal qui me contredira.

Promis, après les examens il y aura plus d'activités et d'aventures par ici, surtout que ma petite grande soeur et mon (très) beau-frère arrivent jeudi prochain. A tout bientôt les amis.

mardi 23 octobre 2007

Retard

L'avantage quand on est chef de projet, c'est qu'on dirige les réunions. Par conséquence, sans chef, pas de réunion. La ponctualité n'étant pas ma principale qualité, il est arrivé très souvent que mes camarades aient du attendre quelques minutes avant de me voir arriver.

Aujourd'hui a été une journée de celles où on se dit que finalement rester au lit aurait été une bonne idée. J'en ai tiré une petite BD qui en relate le démarrage difficile. Rien que pour vous : la réunion de 13h.

Je ne m'étendrais pas sur les deux semaines très chargées qui m'attendent, ni sur l'UTBM qui me fait des misères pour mon stage, je vous laisse donc avec un clip très sympa de Thomas Fersen et de sa chanson "deux pieds", qui me parle, tout particulièrement.

Ha det bra !

vendredi 19 octobre 2007

Où il est question d'enfant

Tout à l'heure à la piscine, alors que j'atteignais le bout du bassin, un maître nageur m'arrête et se met à me parler en suédois. Dans ce cas là, c'est toujours genant, parce que soit on coupe les gens pour leur dire "euh coco, te fatigue pas, je comprends rien", soit on attend qu'ils aient fini et, la bouche en coeur, on leur annonce qu'ils peuvent tout répéter en anglais.

En général, j'opte pour la solution deux, surtout quand je me bats en même temps pour enlever mes lunettes de plongée et mon pince-nez. Gentiment, le petit jeune homme m'explique qu'au plafond il y a des sortes de grands trucs circulaires en métal qui sont en fait des douches pour amuser les enfants. Il ajoute que les enfants présent voudraient bien qu'on les allume, est-ce que ça ne me dérange pas, parce que ça eclabousse partout. Etant soudainement intriguée par cette installation que je n'avais même jamais vu, je réponds que pas de problème, ça ne me dérange pas.

Je recommence alors à nager, quand, au moment d'atteindre l'autre bout du bassin, j'entends des cris d'enfants. Rapide coup d'oeil, effectivement les roues de carosses en métal envoient de l'eau, et ça ressemble à de la pluie. Les gamins ont l'air tout contents et sautent partout. Original, me dis-je en arrivant près de la zone de précipitations et soudain mon sourire disparait quand la première goutte me touche. En fait de pluie, il ne s'agissait nullement d'une chaude averse tahitienne mais d'une authentique rincée belfortaine digne d'un mois de novembre. L'eau était glacée. Pour un peu, j'aurais crié avec les enfants.

Le plus terrifiant, c'est que les gamins avaient de l'eau à peu près jusqu'à la taille et ils avaient l'air parfaitement heureux sous leur douche à 3°C. Après coup, l'eau du bassin m'a parue chaude, bien que je n'ai arreté de claquer des dents qu'après dix minutes de sauna à 88°C. Cette formidable experience a duré une quinzaine de minutes, et j'espère bien n'avoir jamais à revivre ça. De toutes façons, les enfants suédois ne sont pas tout à fait humains. La prof de suédois nous l'a même dit.

En suédois, les mots sont classés en deux types. Non pas féminin-masculin, parce que ça serait beaucoup trop facile, mais en non-neutre et neutre. Le non-neutre est reservé pour les mots relatifs aux humains et à leurs comportements, le neutre pour le reste. Pour le premier groupe, on retrouve des déclinaisons en "n" et pour le deuxième en "t". Exemple : en pojke (un garçon), ett hus (une maison). Et, figurez-vous qu'ici un enfant (ett barn) appartient à la catégorie des neutres alors qu'une fois devenu un adulte (en vuxen), il fait enfin parti des humains. Je vous confirme donc, qu'ici les enfants ne sont pas tout à fait humains.

Pour en finir avec les enfants, il semblerait que courant d'avril, louline la croute se transformerait en tata louline. En effet, ma petite grande soeur m'a annoncé qu'elle était enceinte. Hormis l'horrible coup de vieux que représente le fait de devenir tante (coucou à mes tantes qui me lisent), je suis absolument ravie. Du coup, pour mon stage à venir, j'ai restreint mes recherches à l'Europe, histoire de n'être pas trop loin, et je vais me replonger dans la recherche d'un nouvel appareil photo. J'en aurai bien besoin, parce que le cher ange n'a pas l'air très photogénique. Voyez-vous même.

Virginie, je rigole evidemment, je suis impatiente de vous voir tous les trois à la fin du mois (surtout, n'oublie pas le saucisson).

Je vous laisse avec une petite chanson d'Anne Sylvestre sur les conseils d'éducation: Xavier. Spéciale dédicace aux futurs parents.

A++

mercredi 17 octobre 2007

La rubrique de l'insolite : le Systembolaget

Comme vous le savez, la Suède est un pays froid. Aussi, pour se rechauffer de nombreuses solutions se présentent. Une des plus répandue parmi les étudiants est l'alcool, particulièrement si l'étudiant est français, particulèrement si l'étudiant est en école d'ingénieur, particulièrement si l'étudiant est en échange Erasmus. Appartenant à toutes ses catégories, j'ai été amenée à me poser la question "où peut-on acheter une petite bouteille de vin en Suède". C'est alors que mes pas m'ont conduite au Systembolaget.

Parce qu'en France, c'est pas bien compliqué, dans n'importe quel supermarché on trouve une bouteille de vin plus ou moins decente ou au moins de quoi faire un apéro. Ici, dans les magasins d'alimentation on trouve des boissons alcoolisées en dessous de 3,5%. Pour tout ce qui est plus fort, on doit se rendre dans cette fameuse boutique, qui appartient à l'état et qui a le monopole des alcools de plus de 3,5%.

De cette façon, la consommation d'alcool est très contrôlée. Interdiction de vendre aux moins de vingt ans, prix prohibitifs, promotions interdites, vente au détail uniquement (ne comptez pas trouver un pack de canettes). Evidemment, plus on avance dans la semaine, plus les horaires d'ouverture se réduisent pour qu'on ne soit pas tenté de boire un verre de vin le week-end. Du coup, le vendredi après-midi, c'est très peuplé. Le samedi aussi, d'autant que c'est le jour où ca ouvre le moins, juste quatre heures de 10h à 14h. Comble du sacrilège, c'est fermé le dimanche. Car si tout les magasins ferment tôt le samedi après-midi, quasiment tout est ouvert le dimanche. Pas le Systembolaget.

Pour faire ce post, j'ai décidé d'aller faire un petit tour avec mon appareil photo, là-bas. Dehors, pas de problèmes, je prends la petite photo que je vous ai mis ci-dessus, en entrant dans le magasin, on tombe sur ça.

Interdiction au moins de 20 ans, jusque là, rien d'anormal. A l'aise comme un touriste japonais sous la tour Eiffel, je degaine et tire.

Sauf que, comme vous pouvez le constater, la petite dame à la caisse m'avait remarquée. Alors que je commençais à déambuler entre les rayons, le pas leger, la main sur le déclancheur, musique sur les oreilles, la caissière me rattrape et se met en travers de mon chemin. Sur un ton glacial à faire refroidir toutes les bières autour de nous, elle me demande ce que je fais. Ayant compris que ce n'était pas le moment de faire la maline, je réponds humblement que j'essaie de faire des photos. Le ton baisse encore de vingt degrés quand elle me fait comprendre que je n'ai pas le droit par un "no, forbidden". N'étant pas du genre à abandonner, je lui fais mon plus joli sourire, endosse mon french accent et commence à lui expliquer que, vous comprenez, on a pas ça chez nous, et c'est interess... "No", me coupe-t-elle en me lancant un regard de criminelle multi-récidiviste, par dessus ses demies-lunes.

Du coup, j'ai rangé mon appareil et ai fait quand même un tour dans le magasin, pour la forme. D'autres vendeuses étaient dans les rayons, même type, cheveux grisonnant et lunettes au bout du nez, et ne m'ont pas quitté des yeux. Très agréable. Dommage, en plus parce qu'il y avait de petites merveilles à prendre notamment le "Madame Blanche" et le "Monsieur Rouge", vin de table français en briques. Heureusement, après une petite recherche sur internet, j'ai trouvé, sur un vieux blog de française expatriée en Suède, une photo.

Comme ça au passage, vous apprenez deux nouveaux mots en suédois : "vitt" voulant dire "blanc" et "rött" rouge.

Toujours est-il que ce système de réglementation très strict n'empêche pas les suèdois de boire comme des trous le week-end. C'est à se demander ce que ça serait sans. Je vous laisse avec une chanson de circonstances : Mickey 3D, l'homme qui suivait les nuages.

A pluche

dimanche 14 octobre 2007

Week-end gastronomique

Comme les temperatures commencent à baisser dramatiquement ici, ce week-end nous avons pris des forces.

Samedi soir, nous avons festoyé internationalement chez Pascal et Sakari. Chacun d'eux avait concocté un petit plat de chez lui pour le plus grand bonheur des français, iraniens, turc et finlandais présents.

Pour le plat principal, Pascal a brillament défendu les couleurs de la France (pas comme nos amis rugbymen) avec un boeuf bourguignon qui nous a tous laissé pantois. Accompagné de riz et de vin rouge, avec Aznavour qui chante derrière, on se serait presque cru à la maison.

En dessert, Sakari nous a préparé un dessert finlandais répondant au doux nom de mustikkapiirakka. Litteralement, une tarte aux myrtilles, agrementé d'un flan au yahourt.

Comme vous le voyez, cette tarte contenait aussi d'autres fruits rouges. Il parait que c'est une pratique courante. Toujours est-il, que c'est très bon. La base n'est pas une pâte brisée mais une sorte de biscuit à base d'avoine. Je me suis trouvée une recette en français et je vais me frotter à la patisserie finlandaise, qui à l'air, dieu merci, beaucoup plus facile à pratiquer que le finlandais.

Enfin, Ozan nous a préparé un délicieux café turque.


Après avoir bu le contenu de sa tasse, la coutume veut qu'on la retourne sur sa soucoupe et qu'on laisse poser pendant quinze minutes. Après ça, il n'y a plus qu'à lire son avenir dans le marc de café. La jolie Aniyo et sa copine ont étudié avec beaucoup d'attention les dessins sur les parois et ont révélé plein de mysterieuses propheties. Personnellement, ma tasse est passée directement dans l'evier parce que je n'avais pas très envie de savoir ce qu'elle allait me raconter. Gardons le suspens intacte. Après ça, nous avons fini la soirée en jouant au UNO.

Cette soirée me permet de vous introduire un aspect de la vie suédoise. Ici, sachez que le retard n'est absolument pas toléré. C'est très malpoli d'arriver en retard à un rendez-vous ou en cours, ce qui fait de moi quelqu'un de très très malpoli, mais tant pis. Nous discutions justement de ça avec ma colloc' pour savoir si nous devions aller au dîner à l'heure suèdoise (20h), ou à l'heure française (après 20h15). Pour la petite histoire, en fin d'après-midi, nous avons regardé le premier épisode d'une nouvelle série : big shots. A la fin (19h56), Caro a décidé de se faire un shampoing avant de partir. Par la force des choses, nous sommes donc arrivées à l'heure française.

Aujourd'hui dimanche, pour rester dans la lignée gastronomique, j'ai fait une tarte poire-chocolat. A l'instar de Bree Van de Kamp et sa fameuse tarte au citron meringué (saison 4 !!!), la tarte poire-chocolat est ma patisserie référence. J'avais un peu peur de la rater après m'être amplement vantée. Finalement, le resultat a été à la hauteur de mes esperances.

poire&choco

Je vous laisse avec une chanson de Barbara, reprise par Dominique A. Actuellement, je replonge tête la première dans mes CD de Dominique A, ce qui tombe plutôt bien car il sort, ce lundi 15 octobre, un album live : "Sur nos forces motrice". Il va rejoindre les rangs des albums à acheter à mon retour (avec Mell et Anne Sylvestre).

Ha det bra !

mercredi 10 octobre 2007

La rubrique de l'insolite : le osthyvel

Aujourd'hui, je vais vous parler objet.

En arrivant ici dans mon appartement, la première chose que j'ai fait, fut une investigation complète des lieux. En particulier la cuisine, j'ai étudié le contenu des quinze placards et sept tiroirs avec grande attention. Au milieu d'ustensiles assez banals, j'ai trouvé ça:


Osthyvel

Ayant constaté que la chose possedait une lame, j'en ai conclu, après reflexions, que cela devait servir à éplucher les légumes. J'étais bien contente en plus, parce que nous disposons de deux exemplaires.

Une semaine après, notre coordinatrice ERASMUS nous a organisé un "food testing", et là, stupeur, que découvris-je posé sur un fromage géant? Mon éplucheur de légumes suédois !

En fait d'économe, il s'agit d'un osthyvel. Littéralement, "ost" signifiant "fromage" et "hyvel" veut dire "rabot". Inventé par un charpentier norvegien, cette petite merveille permet de faire de fines tranches de fromage. Dans les supermarchés on trouve des pains de fromage d'un kilo et plus, à attaquer a l'osthyvel.

D'un coté, c'est pratique. Plus besoin de reflechir à l'angle d'attaque ou au format de la tranche que l'on va se découper. Il suffit d'attraper fermement son fromage, son osthyvel et de "racler" le premier avec le second. L'avantage ultime et majeur est que l'epaisseur des copeaux est idéale pour faire fondre dans les pâtes. Et ne plus avoir à risquer ses doigts sur une rape à fromage, c'est quand même non négligeable (surtout quand on a pas de rape à fromage).

Le seul défaut concerne les grosses faims. Si d'aventure une envie pressante de fromage se fait sentir, il vaut mieux y aller directement au couteau, histoire de faire une tranche qui nourrira son homme.

Si j'ai décidé de vous parler de ça ce soir, c'est que ce week-end à Oslo je me suis offert un chouette tee-shirt avec le fameux objet dessus. Visiblement, on en trouve dans toute la Scandinavie et, ils ont l'air d'en être fier.

A bientôt les amis

lundi 8 octobre 2007

Week-end à Oslo

Ce week-end, nous avons décidé de quitter le pays, direction la Norvège et sa capitale.

Comme ce n'est pas trop loin de chez nous, nous sommes partis samedi matin. Les gens ici sont vraiment très zen. Nous voulions acheter nos billets de train en avance pour ne pas avoir à nous depêcher. Sauf que personne n'a voulu nous en vendre. Parait-il que ça se passe dans le train. On est donc arrivé à la gare, et là, pas de train. En plus, la gare de Trollhätan, à 9h du matin, est complètement deserte. On a quand même réussi à attraper quelqu'un qui nous a expliqué que nous devions prendre un bus. Sans trop comprendre, on saute dans le bus qu'on nous indique. Là encore, personne ne veut nous vendre de billet. On était bien sur que c'était un train qui devait nous emmener à Oslo. Toujours est-il qu'on était dans un bus qui s'enfoncait dans la cambrousse suédoise.

Au bout d'une dizaine de minutes, nous arrivons dans la metropole d'Öxnered, une gare apparait au milieu de nulle part, un train norvegien pour Oslo nous y attend sagement. Une fois dans le train, on a enfin pu prendre nos billets. Après environ trois heures de route, on est arrivés. Un sandwich, un café et nous partons à la recherche de l'auberge de jeunesse pour déposer des sacs. L'occasion pour nous de faire un petit tour en ville, et profiter du soleil.

Nous sommes partis à cinq : Caro, Pascal, Sakari, Ozan et moi. On avait donc cinq lits reservés dans une chambre de six. C'était pas trop mal, pas super propre mais pas trop cher, ce qui relève du miracle à Oslo. Les affaires posées, nous sommes partis pour une super promenade.

Nous avons vu le parlement, l'université, le palais royal, le port, la marina et flané dans le centre ville. D'ailleurs, en pleine rue principale, trônait un grand panneau rose avec des soutien-gorges suspendus. Sur le port, pareil, des ribambelles de soutifs pendaient le long de l'eau. Il s'agissait en fait d'une grande campagne pour soutenir la recherche contre le cancer du sein. Très insolite, mais très rigolo. Des photos.


port
oslo

En fin de journée, on s'est trouvé à dîner dans un restaurant mongole où la nourriture était à volonté puis on est s'est posés dans un bar plutôt sympa. A une exception près, Caro et moi sommes allées au bar chercher à boire, alors que je demandais une bière, la dame me demande si j'ai plus de vingt ans. Heureusement que Caro a été plus rapide que moi pour répondre, je ne suis pas sure que j'aurais été aussi polie. La prochaine fois, je prendrais un lait fraise.

En retournant à l'auberge, nous avons découvert un collocataire qui essayait de dormir. Le pauvre n'a pas été très chanceux. Déjà, parce qu'on a quand même fait du bruit en arrivant, et aussi parce qu'il a eu un mauvais lit. La chambre se composait de lits surperposés et de deux lits simples. Comme nous sommes arrivés les premiers, on a choisi et fait nos lits. Notre ami (italien semblerait-il), n'avait plus en choix que de dormir en dessous de Sakari.

Comme j'ai déjà du le mentionner, Sakari est le colloc finlandais de Pascal (qui a écrit un post très drôle sur lui, en français, le lâche). Fier vicking taillé dans le roc, juste un peu trop solide pour un lit d'auberge de jeunesse. Durant la nuit, une latte de son matelas est sortie et est tombée sur notre malheureux italien. Ce matin, la premier chose que j'ai vu, c'est la latte sur le sol, le derrière de Sakari qui dépassait dans le trou et l'italien qui n'avait, visiblement, pas passé la meilleure nuit de sa vie. On aurait pas eu l'air fin de le trouver empalé sur son lit. Après un petit déjeuner, on a pris le metro pour le parc de sculptures de Vigeland.

Gustave Vigeland est un sculpteur norvégien qui, à travers les deux cents statues du parc, a voulu travailler sur les sentiments humains. Integralement nues, seules, à deux ou plus, ces statues sont faites en bronze ou en granit. Une colonne en granite sculptée (une des plus grandes du monde) surplombe le parc. C'était vraiment magnifique, d'autant que nous avons eu un temps magnifique, grand soleil avec les arbres aux couleurs automnales. La preuve en images.

mother&child
sale gosse

Nous avons passé un bon moment à nous promener dans le parc, et discuter dans l'herbe. Pour retourner en ville, nous avons décidé de marcher, ce qui nous a permis de traverser de magnifiques quartiers résidentiels aux maisons non-moins magnifiques. Après un rapide déjeuner, nous avons encore marché, puis nous sommes retournés chercher nos affaires à l'auberge, pour après prendre le train.

Oslo est une très jolie ville. J'y étais passée rapidement au mois d'aout avec Papa mais on n'avait pas pu rester. Le seul problème, c'est les prix. Même en comparaison avec la Suède, les prix sont beaucoup plus élevés. Du coup, c'est dommage de devoir faire attention pour tout. Qu'à cela ne tienne, je me suis quand même acheté un cool tee-shirt, on mangera des pâtes ce mois-ci.

Je vous quitte avec une chanson de Michèle Bernard. Depuis quelque temps, j'ai une conseillère musicale qui m'envoie des chansons quasi-quotidiennement. Je suis rarement déçue. Récemment, c'est ma copine qui est venue rejoindre ma playlist et même si c'est quand même un peu mièvre, j'adore.

Bonne semaine à tous !

vendredi 5 octobre 2007

Kanelbullens dag

Hier, jeudi 4 octobre, était le kanelbullens dag. Je vous entends d'ici : mais qu'est que ceci?

Ici, dans les cafés, il y a toujours de nombreuses patisseries proposées et une des plus répendue est la kanelbullar. Je n'avais pas essayé jusqu'à ce qu'une gentille lectrice, Hibiscus, m'en parle sur mon dernier post culinaire. Avec mon café à l'école, j'ai donc tenté l'aventure et me suis offert une kanelbullar.

Déjà, c'est très joli à regarder, premier plaisir, ensuite c'est très bon. C'est une sorte de brioche à la cardamone fourré à la canelle avec des grains de sucre dessus. J'étais donc ravie. C'est là qu'intervient le kanelbullens dag, vous l'avez compris, c'est un jour dédié à la kanelbullar. Jeudi, n'écoutant que mon estomac, je me suis dis : "et si je faisais des kanelbullar?". Tête baissée, je me suis trouvée une recette facile et en français, les ingrédients nécessaires (ce qui au passage me fait apprendre de nouveaux mots en anglais et en suédois) et en route pour l'aventure.

Ce qu'il faut savoir, c'est que ça n'est pas comme les cookies, il y a de la levure boulangère donc ça doit poser (trois heures en tout). Il en faut plus pour me décourager, d'autant que j'adore patisser. J'ai attaqué à 18h et vers 22h30, les deux plateaux de kanelbullar étaient sortis du four. Quel délice les amis, l'odeur de la cardamone et de la canelle dans la maison et le résultat plutôt réussi. Jugez-en par vous même.

Kanelbullar5
Kanelbullar6
Kanelbullar2

Pour une partie, j'ai mis trop de garniture à l'interieur ou trop applati la pâte, toujours est-il que, durant la cuisson, quelques-uns se sont un peu effondrés mais ils sont tout de même fort bons.

J'avoue que je suis quand même assez fière de moi parce que voilà un mois que je cuisine et patisse sans verre doseur, uniquement avec les equivalences de marmiton.org et il n'y a pas eu trop de ratés.

Pour les gens interessés, je vous remets le lien vers la recette, vous pouvez également aller chez hibiscus qui a fait un post-recette illustré. Sa recette est un peu différente mais globalement ça se vaut.

Amusez-vous bien !

mercredi 3 octobre 2007

La rubrique de l'insolite : le suédois

Après un mois de cours de suédois, il est temps pour moi de vous faire partager les joies de cette merveilleuse langue.

Au premier abord, j'ai déjà du le mentionner, ça ressemble beaucoup à l'allemand avec même quelques mots en français. Le vocabulaire n'est pas le plus compliqué, c'est comme dans toutes les autres langues, il faut tout apprendre. L'un dans l'autre, c'est relativement compréhensible à l'écrit. Cependant, quand on passe à l'oral, on arrive dans la cour des grands.

Vous vous souvenez peut-être, mais au collège, les profs de français (du moins la mienne) faisait la guerre aux filles qui faisaient des ronds sur les "i" au lieu de faire des points. Ca n'existe pas dans la langue française, les ronds, nous martelait-on. Et bien ici, ô joie, on peut faire des ronds sur les a, ce qui nous donne å. Cette lettre se lit "o", et du coup le "o", se lit "ou". Ils utilisent aussi pas mal le "ö" et le "ä".

Ma voyelle préférée en Suède reste quand même le "y". Pour nous expliquer comment prononcer correctement ce son, la prof a commencé par nous indiquer comment postionner nos lèvres. Il y a même une photo dans le livre indiquant que le "y" se fait en "rund mun", comprendre "bouche arrondie". A l'oreille, ça ressemble à un "i" qui ressemblerait à un "u". A mi-chemin.

La prof nous a fait répéter de longues heures durant des mots en i et y pour qu'on sente bien la différence fondamentale des deux sons. Je vous avoue que pour ma part, je ne suis pas capable de produire ce son démoniaque. Pour votre culture générale, "fyra" veut dire "quatre". Les consonnes ne sont pas epargnées. Ce sont les mêmes que chez nous, sauf qu'elles réagissent différement, particulièrement quand elles s'accouplent entre elles, ou avec des voyelles. Le "k", par exemple, qui chez nous est une bonne consonne bien solide, est bien différent ici. Il se prononce "ch" devant les "voyelles douces" et "K" devant les "voyelles dures". Pareil pour le "g" qui peut se prononcer "gue" ou "ye" et je ne vous parle même pas des "sk" et "sj", qui donnent des sons qui rapent en bouche.

Parlons un peu des chiffres. Le fonctionnement n'est pas différent du notre. Il y a quand même une petite différence. Il faut savoir que, tout comme les allemands, les suédois adoooooorent fabriquer des mots à rallonge. Les chiffres sont le meilleurs exemple pour illustrer ça. Parce que figurez-vous que, quelque soit la longueur de l'animal, il sera écrit en un seul et unique mot. Pour vous donner un petit aperçu, ce soir en classe, la prof m'a interrogé sur mon année de naissance. J'ai pris une grande respiration, maudit ma destinée, et me suis lancée de la diction de 1983 qui n'est autre que ettusenniohundraåttiotre. Tout simplement.

Toujours dans les chiffres, on a eu le droit evidemment au cours sur les heures. Là, on est en terrain connu. Classiquement, on fait les petits exercices avec les heures qu'il faut dessiner sur les horloges. Au moment d'arriver sur "den är halv tre", on est content. En linguiste aguerri, on se dit, "ahhh, halv c'est presque comme en anglais, finger in da nose". "Tre" étant "trois" (easy), on dessine, tout content, une petite aiguille sur le trois et une grande indiquant la demie. Et en fait, c'est faux. Les suèdois étant très farceurs, au lieu d'utiliser "halv" pour indiquer la demie-heure après l'heure, ils l'utilisent pour indiquer la demie-heure avant. Donc "halv tre", c'est la demie-heure avant trois heure, donc deux heures et demi. Ce n'est pas compliqué en soi, mais il vaut mieux le savoir.

Un dernier petit truc assez marrant dans cette curieuse langue, c'est les grand-parents. Contrairement au français et à l'anglais, la dénomination utilisée est vraiment très intelligente. "Mère" se dit "mor", "père" se dit "far", et on utilise ces mots comme des briques. Les grand-parents maternels seront : mormor et morfar. Alors que les grand-parents parternels seront : farmor et farfar. La première partie du mot indiquant le côté (papa ou maman), la deuxième indiquant si c'est le père ou la mère de ce parent. Du coup, c'est beaucoup pratique, on sait toujours de qui on parle. Pour moi: mimi est ma "mormor" et mamie ma "farmor". On est plus obligé de préciser "ma grand-mère paternelle", c'est beaucoup plus simple.

Je vous quitte avec une émission de radio appelée mastering swedish. Le principe est simple: il y a des phrases en suédois et un anglophone doit essayer de les repeter. Evidemment, les phrases sont tordues et c'est très drôle. Il y a cinq éditions sur le lien indiqué, je vous met la première emission qui est à mourir de rire. Vous allez apprendre un tas de phrases indispensables comme : "får man ha får på planet?" (les moutons sont-ils autorisés dans les avions?). Pour avoir le transcript de l'emission, suivez le lien ci-dessus, en dessous des téléchargements, il y a les phrases écrites. Je vous conseille chaudement l'emission trois, qui est consacrée aux phrases à base de "sch", "sj", sk" et autres joyeusetés du même style.

Ha det bra !

lundi 1 octobre 2007

Oktoberfest et week-end tranquille

Fin septembre, il existe une fête allemande appelée Oktoberfest. Grâce à la mondialisation, ces festivités se sont répendues dans le monde entier. Trollhätan n'a pas fait exception. En début de semaine dernière, un chapiteau blanc s'est installé sur la place, avec des musiciens et des tireuses à bières. Nous avons donc décidé d'aller jeter un oeil.

Vendredi soir, nous nous sommes retrouvés au Swania pour diner. Après ça, nous avons continué par le Smulan. Un mot sur le Smulan, c'est un petit bar vraiment très chouette. Au niveau déco, les murs sont recouverts de collages géants de papiers journaux de toutes origines. On y trouve même des pages du "Monde". L'ambiance est chaleureuse grâce aux bougies partout, et surtout on y entend de la bonne musique. Quelle ne fut pas notre surprise, entre Franz Ferdinand et Regina Spector, d'entendre...Camillle ! En plus de ça, les gens là-bas sont sympa, donc on y va régulièrement.

Vers 21h, on décide de bouger vers l'Oktoberfest. Malheureusement, Marve, la copine d'Ozan, ne trouve plus son porte-feuille. On a donc retracé son emploi du temps, pour finalement en conclure qu'il avait été oublié à la librairie. D'habitude, il n'y a pas de forces de l'ordre dans les rues, mais ce soir là, Oktoberfest oblige, nous avons trouvé des policiers très aimables qui nous ont dit quoi faire. Aidés d'un suédois d'adoption, nous avons signalé la perte par téléphone, puis nous sommes enfin allés à l'Oktoberfest.

Chose incroyable, les portes de la tente franchies, nous aurions pu être dans n'importe quelle fête de village alsacienne. Un orchestre genre "fanfare du village" qui fait de la musique pourrie, des bancs et des tables avec des gens tout gais qui chantent, un joueur de trombone à coulisse sur une table qui zig-zag entre les verres de bière. On s'installe donc là-dedans et on va chercher des bières. Nous igniorions que durant la fête d'octobre, les verres de bières contiennent au minimum un demi-litre.

D'après wikipedia, normalment la bière n'est censée être vendue que dans des Maß (un litre). Toujours est-il que c'était déjà notre troisième étape, et que nous étions loin d'être à jeun. N'ayant pas bu du tout entre mai et septembre, la reprise est relativement dure pour moi, surtout que j'essaie de tromper mon organisme avec des boissons de filles très sucrées (mhhhh,le cidre à la framboise) mais qui, au final, sont aussi alcoolisées que de la bière. Donc, je commence à déguster ma pinte, et heureusement que ce n'était pas la première, parce qu'il fallait au moins ça pour apprecier la musique. Les musiciens ont enflammés la tente en se lançant dans une danse des canards instrumentale absolument monumentale.

On a eu le droit à une deuxième version plus tard dans la soirée, parce qu'on se lasse jamais de la danse des canards. Ce qui m'a beaucoup amusé, c'est les musiciens. Ils étaient habillés en costume traditionnel allemand mais avec leurs têtes de vickings et leurs chapeaux de Hobbits, le resultat était vraiment cocasse.



Après avoir fini ma bière, et la moitié de la deuxième de Sachary (qui voyant mon verre vide, me l'a généreusement rempli), nous sommes rentrés. J'ai sagement poussé mon vélo histoire d'arriver en un seul morceau à la maison. C'était ma première Oktoberfest, et, ma foi, on a passé un très bon moment.

Samedi, j'ai revêti ma cape de super-héroïne et suis allée récuperer le porte-feuille de Merve, qui était bien à la librairie. Comme elle avait déjà quitté la Suède, je lui ai passé un petit coup de fil pour qu'elle ne se fasse pas de soucis. Dimanche, au lieu de travailler avec Jeremy, nous sommes allés manger des gaufres chez Pascal et Sachary, qui inauguraient leur nouveau gaufrier. Une prochaine fois je ferais des photos, parce qu'ici, les gaufres ne sont pas rectangulaires. On a quand même fini par travailler sur notre projet en mangeant de la pizza. Un week-end bien tranquille, quoique moyennement équilibré. Il est temps que ma colloc revienne me faire de la soupe aux légumes.

Pour les quelques fans de Katel qui échouent chez moi grâce à google ou yahoo, des petites nouvelles : l'album qui devait sortir prochainement ne sortira pas tout de suite et quelques dates de concerts vont être annulées (temporairement, semble-t-il). La cause est un rachat du label V2 par Universal. J'attendais aussi la mise en ligne de "raide à la ville" passé sur France 5 dans Studio 5, mais rien n'arrive. Dommage.

Petit dessin crayonné sur mon livre de suédois, dans un moment d'abattement face à mon incapacité à produire un son différent pour "i" et "y". Un post sur le suédois et ses mystères pour bientôt.

Le morceau du jour est issu d'un vieil album qui a réapparu dans ma playlist, "Whiskey" de Jay-Jay Johanson. Une chanson pleine de joie et d'entrain, assortie au temps dehors : it hurts me so.

Bonne semaine les gens !