Ca devient lassant de le dire à chaque fois, mais je n'ai pas le temps. D'aucun dirait que je ne prends pas le temps, toujours est-il que le résultat est le même. Ce blog est un désert. Sans oasis. Ou alors si, un petit post par-ci par-là, tout les mois. Pour montrer que je pense quand même à toi, ami lecteur.

Bref.

Tu seras ravi d'apprendre que le week-end dernier, c'était la fête au village. Fête non point en rapport avec la fête du travail, car qu'il soit dit que, moi vivante, jamais je ne fêterai le travail un dimanche. C'est contraire à ma religion et à mes convictions politiques. Non, la raison du tourbillon d'euphorie et d'enthousiasme (où d'hystérie c'est selon) a été causé par la venue de Juliette en Alsace.

Toi, lecteur, qui me suit depuis longtemps, tu sais. Pas que je suis hystérique, enfin si, ça tu le sais aussi, mais ce que représente un concert de Juliette pour louline la croûte.

En général, la préparation commence assez tôt et en plusieurs étapes. Le première, septembre, la programmation culturelle de l'année. Premier feuilleté du catalogue, une page arrachée, une danse sur un meuble au choix, ponctuée par des cris perçants et des bribes de phrases incompréhensibles. Il y aura un concert au programme cette année.

Souvent, à ce moment là démarre la phase deux qui peut durer longtemps : l'attente du nouvel album. Cette phase est graduelle, après avoir répété à tous les gens aux alentours, et plusieurs fois (par jours), que Juliette va sortir un album, l'entourage devient une sorte de monstre hargneux qui ne laisse plus finir les phrases qui commencent par "ehh au fait, je t'ai dit que Ju..." et va se montrer très irritable à l'évocation du dit album ou de la dite Juliette. C'est là que le (ou la, en l'occurrence) fan s'enfonce dans le mutisme et se jette sur Internet en quête d'infos confidentielles sur la future sortie, qui ne seront pas communiquées aux proches attendu que ces derniers sont une bande de rabat-joie qui ne sait pas se réjouir.

La phase deux se finit le matin du jour où sort l'album et que, quoi qu'il arrive, la première chose de la journée faite, après le café, sera l'achat du CD. S'ensuit la phase de préparation au concert, en écoutant l'album en boucle, jusqu'à le connaitre par cœur. Puis de vieux albums, puis re-le nouveau, l'épluchage de la presse pour voir ce qui se dit, les potins sur les forums. Et l'attente du concert.

La phase de préparation finit le jour du concert. Plus précisément, deux heures avant, quand on commence à attendre devant la porte de la salle de concert fermé. Là, en général, c'est le moment le plus dur. Parce qu'on a jamais été aussi proche du concert, mais qu'il reste deux heures. Parce qu'on se fait moquer par l'Amour qui est venue pour faire plaisir, qui n'a jamais été deux heures en avance à un concert, se passant salle des fêtes à Schiltigheim qui plus est, et qui n'a jamais vu louline la croûte éprouvant un désir de ponctualité. Dur, on vous dit. Mais pas trop en fait, parce qu'agglomérés devant les portes, on retrouve les autres fans. Et on se raconte des histoires. On compare nos palmarès. Troisième concert? Pffff, c'est mon sixième, moi madame ! Le lapin rose? Il me semble que c'était en 2008? Ah oui, la tenue de cuir, c'était l'année d'avant. Les profanes présents ne disent rien mais commencent à s'inquiéter sérieusement.

Et puis les portes s'ouvrent. La guerre commence. Le premier rang ou rien. Quitte à briser des os. On s'installe, le concert COMMENCE ! !

Comme toujours, deux minutes après le début, c'est la fin. Mais on a ri, on a chanté, des photos ont été prises, on a envie que ca dure plus longtemps mais c'était quand même trop bien. Évidemment, l'Amour venue sans trop connaître ressort avec un sourire de Joker et avoue avoir bien aimé. La soirée parfaite par excellence.

Juliette nous a chanté ses nouvelles chansons, des très vieilles, des reprises, des qu'on connait pas (futur album, ouiiiiiiiiiiiii) et nous a fait beaucoup rigoler. J'avais moyennement accroché le tout dernier album "no parano", puis je me suis un peu réconciliée quelque temps avant le concert, qui a achevé de me faire adorer cette album, comme les autres. Tout ça pour te dire, petit lecteur, qu'aujourd'hui, foin de BD, voici des photos du concert. Prises dans la douleur parce qu'entièrement en mode manuel sur mon gros appareil de kéké. Oui, je mérite toute ton admiration.

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Je vous quitte en musique avec, surprise, surprise, un extrait de "No Parano" de Juliette. Comment ça monomaniaque?

: Madrigal moderne

A bientôt les cocos !