Les aventures de louline la croute

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mercredi 18 juin 2008

Sex toys et pharmacie

Tout a commencé alors que je lisais tranquillement les dernières nouvelles de la Suède, un matin du mois de mars. Un site propose aux étrangers vivant ici des infos locales en anglais, ce qui est relativement pratique. Surtout que les nouvelles suédoises, c'est souvent rigolo, et ça te commence bien la journée.

Ce matin, donc, ma journée commençait bien quand je suis tombée sur un article au nom évocateur. Le titre disait tout simplement : Swedish state to start selling sex toys.

Après rapide lecture de l'article, j'appris donc que l'association suédoise pour l'éducation sexuelle (on a ça, nous?) avait conduit une enquête pour savoir si les gens apprécieraient d'acheter leurs sex toys en pharmacie. Devant les résultats positifs, l'état a donc décidé de mettre en vente des sex toys en pharmacie. Courant mai, disait l'article.

Rapide coup d'œil au calendrier, on était bien en mars, il n'était pas question de poisson d'avril. J'ai relu encore une fois pour vérifier si un détail m'avait échappé, mais non. A l'instar d'Obélix, j'ai quitté le site en me marrant comme une baleine et répétant "ils sont fous ces Vickings". J'attendais quand même de voir.

Fin mai, re-belote. On entendait plus parler de sex toys. Je suis allée me promener dans les pharmacies du coin, et foin de sex toys. Jusqu'à cet article qui annonçait que, ça y est, on a trouvé une marque qui va bien, on commence à vendre les joujoux le 23 juin dans quelques pharmacies. Il y aura même possibilité de vente online. Des images.


Le 23, moi je serai sur le chemin du retour. Ayant deux heures d'attente à Göteborg pour mon train, je vais essayer d'aller faire un tour à Nordstan pour voir ça de mes yeux. Parce que quand même, ça mérite d'être vue. Issue d'une longue lignée de pharmaciens, je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ma petite maman en train de vendre des vibromasseurs à la ménagère de moins de cinquante ans, entre une boite d'aspirine et de pastilles pour la toux. Ca relève presque de la science-fiction.

En plus, imaginez ça en France ! Alors que des pharmacies refusent encore de donner la pilule du lendemain à des ados.
Moi, je vous le dis, les sweds, ils ne sont pas toujours facile à vivre mais, finalement, il fait quand même bon vivre au pays de la boulette de viande.

lundi 26 mai 2008

Où on ne fait rien à moitié

Pour les lecteurs de longue haleine de ce blog, vous avez pu entrevoir combien l'hiver a été long ici. Non pas à cause du froid, mais bien à cause du manque de lumière.

Pourtant, ce n'est pas comme si j'avais grandi sur la Côte d'Azur. Forte d'une enfance alsacienne et de deux hivers à Belfort, j'étais sure d'être parfaitement prête à affronter les ténèbres suédois. Seulement voilà, ça n'a pas été le cas. Voir le soleil décliner à 14h30 quand il a timidement pointé son nez à 10h du matin, au bout d'un moment, c'est usant. Surtout vue la généreuse quantité de pluie qui accompagnait le tout. Physiquement, ça a été une vraie épreuve. De ce fait, depuis décembre, nous attendions le soleil de pied ferme. Du soleil, plein de soleil, de la lumière, de la chaleur. De la vie quoi.

Pour le coup, on a pas été déçus. D'abord, les jours ont rallongé. Youpi. Un peu plus tard, les soleil s'est mis à briller. Le bonheur. Enfin, il s'est même mis à faire chaud. La folie. Je vous passe le détail de la nature qui renait, les arbres en fleur, les bébés canard, les envies de courir nue dans les champs, vous avez saisi l'idée principale. On était contents.

Jusqu'à ce qu'arrive le deuxième effet Kiss cool. Quand je dis que les jours ont rallongé, ça s'est passé en deux étapes. La première qui transforme notre perpétuelle nuit hivernale en alternance jour/nuit, comme de juste. La deuxième qui transforme notre alternance jour/nuit en presque jour perpétuel.

Actuellement, la nuit est complète après 23h. Pour preuve, cette photo prise avant de commencer ce post.

Il fait bien jour, pour 22h30, hein?

Le plus marrant, c'est quand même le matin. Parce que, figurez-vous les amis, qu'à 3h30 du matin, il recommence déjà à faire jour, les oiseaux recommencent à chanter, et pour l'internaute qui n'a pas encore rejoint son lit, le cauchemar commence. Ici, les fenêtres sont munis de stores blanc qui laissent a peu près tout passer. Quand bien même, vous aviez réussi à dormir avant 2h du matin, vous pouvez être sur qu'à partir de 4h, la lumière et le chant des oiseaux vont venir troubler votre sommeil pourtant bien mérité.

Suite à une expérience traumatisante de grand jour à 4h30 entrainant une impossibilité à l'endormissement, j'ai suivi les conseils avisés de Catie et suis allée me procurer un "aide-dodo". En espérant que ça marche.

Sobre et passe-partout. Au moins si les insomnies continuent, ça ne sera pas sans style.

jeudi 22 mai 2008

La rubrique de l'insolite : le Kollektomat

D'accord, j'avoue, j'ai peu d'expérience en ce qui concerne les églises et les temples. Bien que n'hésitant pas à visiter ces lieux de culte lors de mes pérégrinations, c'est souvent plus pour la forme (architecture, déco) que pour le fond mystique. Les églises sont aussi souvent un refuge temporaires pour voyageurs transis par le froid ou trempés par la pluie. Surtout ici, où ces édifices grand luxe ont le chauffage. Et pas que.

Moi qui avait une idée plutôt archaïque de tout ce qui touchait au christianisme, quelle ne fut pas ma surprise en rentrant dans l'église de Helsingborg et de tomber nez-à-nez avec le Kollektomat. Une image.

Une distributeur de billet, me suis-je dit au premier regard. Comme ça me paraissait quand même un rien suspect, je me suis approchée et ai tenté d'interagir avec la machine qui, ô joie, parlait anglais. C'est alors que j'ai découvert que cette machine ne délivrait pas d'argent, mais au contraire était là pour te prendre le tien. Voyez plutôt.

Je retarde peut-être, mais mon idée de la collecte était un panier d'osier qui passait dans les mains des fidèles au cours des offices. Foin des piécettes et des billets déchirés, maintenant on fait des virements bancaires pour lesquels ont doit choisir un sujet. Si tu avais envie de donner 100 couronnes pour que le curé aille chez le coiffeur, c'est raté.

La veille à Malmö dans l'église St Petri, j'étais tombée en admiration sur des pubs pour l'église qui reprenait des citations de Christina Aguilera (!), John Lennon et même un groupe de musique electronique suédois appelé BWO (pour Bodies Without Organs).

A ce rythme là, bientôt les confessionnaux seront des petits cabinets avec un fauteuil, une caméra et ta sentence en voix off à la fin. Où encore mieux, la confession via Skype. Même plus besoin de sortir.

Ah la la la mes amis, je sais pas où on va, mais on y va.

mercredi 17 octobre 2007

La rubrique de l'insolite : le Systembolaget

Comme vous le savez, la Suède est un pays froid. Aussi, pour se rechauffer de nombreuses solutions se présentent. Une des plus répandue parmi les étudiants est l'alcool, particulièrement si l'étudiant est français, particulèrement si l'étudiant est en école d'ingénieur, particulièrement si l'étudiant est en échange Erasmus. Appartenant à toutes ses catégories, j'ai été amenée à me poser la question "où peut-on acheter une petite bouteille de vin en Suède". C'est alors que mes pas m'ont conduite au Systembolaget.

Parce qu'en France, c'est pas bien compliqué, dans n'importe quel supermarché on trouve une bouteille de vin plus ou moins decente ou au moins de quoi faire un apéro. Ici, dans les magasins d'alimentation on trouve des boissons alcoolisées en dessous de 3,5%. Pour tout ce qui est plus fort, on doit se rendre dans cette fameuse boutique, qui appartient à l'état et qui a le monopole des alcools de plus de 3,5%.

De cette façon, la consommation d'alcool est très contrôlée. Interdiction de vendre aux moins de vingt ans, prix prohibitifs, promotions interdites, vente au détail uniquement (ne comptez pas trouver un pack de canettes). Evidemment, plus on avance dans la semaine, plus les horaires d'ouverture se réduisent pour qu'on ne soit pas tenté de boire un verre de vin le week-end. Du coup, le vendredi après-midi, c'est très peuplé. Le samedi aussi, d'autant que c'est le jour où ca ouvre le moins, juste quatre heures de 10h à 14h. Comble du sacrilège, c'est fermé le dimanche. Car si tout les magasins ferment tôt le samedi après-midi, quasiment tout est ouvert le dimanche. Pas le Systembolaget.

Pour faire ce post, j'ai décidé d'aller faire un petit tour avec mon appareil photo, là-bas. Dehors, pas de problèmes, je prends la petite photo que je vous ai mis ci-dessus, en entrant dans le magasin, on tombe sur ça.

Interdiction au moins de 20 ans, jusque là, rien d'anormal. A l'aise comme un touriste japonais sous la tour Eiffel, je degaine et tire.

Sauf que, comme vous pouvez le constater, la petite dame à la caisse m'avait remarquée. Alors que je commençais à déambuler entre les rayons, le pas leger, la main sur le déclancheur, musique sur les oreilles, la caissière me rattrape et se met en travers de mon chemin. Sur un ton glacial à faire refroidir toutes les bières autour de nous, elle me demande ce que je fais. Ayant compris que ce n'était pas le moment de faire la maline, je réponds humblement que j'essaie de faire des photos. Le ton baisse encore de vingt degrés quand elle me fait comprendre que je n'ai pas le droit par un "no, forbidden". N'étant pas du genre à abandonner, je lui fais mon plus joli sourire, endosse mon french accent et commence à lui expliquer que, vous comprenez, on a pas ça chez nous, et c'est interess... "No", me coupe-t-elle en me lancant un regard de criminelle multi-récidiviste, par dessus ses demies-lunes.

Du coup, j'ai rangé mon appareil et ai fait quand même un tour dans le magasin, pour la forme. D'autres vendeuses étaient dans les rayons, même type, cheveux grisonnant et lunettes au bout du nez, et ne m'ont pas quitté des yeux. Très agréable. Dommage, en plus parce qu'il y avait de petites merveilles à prendre notamment le "Madame Blanche" et le "Monsieur Rouge", vin de table français en briques. Heureusement, après une petite recherche sur internet, j'ai trouvé, sur un vieux blog de française expatriée en Suède, une photo.

Comme ça au passage, vous apprenez deux nouveaux mots en suédois : "vitt" voulant dire "blanc" et "rött" rouge.

Toujours est-il que ce système de réglementation très strict n'empêche pas les suèdois de boire comme des trous le week-end. C'est à se demander ce que ça serait sans. Je vous laisse avec une chanson de circonstances : Mickey 3D, l'homme qui suivait les nuages.

A pluche

mercredi 10 octobre 2007

La rubrique de l'insolite : le osthyvel

Aujourd'hui, je vais vous parler objet.

En arrivant ici dans mon appartement, la première chose que j'ai fait, fut une investigation complète des lieux. En particulier la cuisine, j'ai étudié le contenu des quinze placards et sept tiroirs avec grande attention. Au milieu d'ustensiles assez banals, j'ai trouvé ça:


Osthyvel

Ayant constaté que la chose possedait une lame, j'en ai conclu, après reflexions, que cela devait servir à éplucher les légumes. J'étais bien contente en plus, parce que nous disposons de deux exemplaires.

Une semaine après, notre coordinatrice ERASMUS nous a organisé un "food testing", et là, stupeur, que découvris-je posé sur un fromage géant? Mon éplucheur de légumes suédois !

En fait d'économe, il s'agit d'un osthyvel. Littéralement, "ost" signifiant "fromage" et "hyvel" veut dire "rabot". Inventé par un charpentier norvegien, cette petite merveille permet de faire de fines tranches de fromage. Dans les supermarchés on trouve des pains de fromage d'un kilo et plus, à attaquer a l'osthyvel.

D'un coté, c'est pratique. Plus besoin de reflechir à l'angle d'attaque ou au format de la tranche que l'on va se découper. Il suffit d'attraper fermement son fromage, son osthyvel et de "racler" le premier avec le second. L'avantage ultime et majeur est que l'epaisseur des copeaux est idéale pour faire fondre dans les pâtes. Et ne plus avoir à risquer ses doigts sur une rape à fromage, c'est quand même non négligeable (surtout quand on a pas de rape à fromage).

Le seul défaut concerne les grosses faims. Si d'aventure une envie pressante de fromage se fait sentir, il vaut mieux y aller directement au couteau, histoire de faire une tranche qui nourrira son homme.

Si j'ai décidé de vous parler de ça ce soir, c'est que ce week-end à Oslo je me suis offert un chouette tee-shirt avec le fameux objet dessus. Visiblement, on en trouve dans toute la Scandinavie et, ils ont l'air d'en être fier.

A bientôt les amis

mercredi 3 octobre 2007

La rubrique de l'insolite : le suédois

Après un mois de cours de suédois, il est temps pour moi de vous faire partager les joies de cette merveilleuse langue.

Au premier abord, j'ai déjà du le mentionner, ça ressemble beaucoup à l'allemand avec même quelques mots en français. Le vocabulaire n'est pas le plus compliqué, c'est comme dans toutes les autres langues, il faut tout apprendre. L'un dans l'autre, c'est relativement compréhensible à l'écrit. Cependant, quand on passe à l'oral, on arrive dans la cour des grands.

Vous vous souvenez peut-être, mais au collège, les profs de français (du moins la mienne) faisait la guerre aux filles qui faisaient des ronds sur les "i" au lieu de faire des points. Ca n'existe pas dans la langue française, les ronds, nous martelait-on. Et bien ici, ô joie, on peut faire des ronds sur les a, ce qui nous donne å. Cette lettre se lit "o", et du coup le "o", se lit "ou". Ils utilisent aussi pas mal le "ö" et le "ä".

Ma voyelle préférée en Suède reste quand même le "y". Pour nous expliquer comment prononcer correctement ce son, la prof a commencé par nous indiquer comment postionner nos lèvres. Il y a même une photo dans le livre indiquant que le "y" se fait en "rund mun", comprendre "bouche arrondie". A l'oreille, ça ressemble à un "i" qui ressemblerait à un "u". A mi-chemin.

La prof nous a fait répéter de longues heures durant des mots en i et y pour qu'on sente bien la différence fondamentale des deux sons. Je vous avoue que pour ma part, je ne suis pas capable de produire ce son démoniaque. Pour votre culture générale, "fyra" veut dire "quatre". Les consonnes ne sont pas epargnées. Ce sont les mêmes que chez nous, sauf qu'elles réagissent différement, particulièrement quand elles s'accouplent entre elles, ou avec des voyelles. Le "k", par exemple, qui chez nous est une bonne consonne bien solide, est bien différent ici. Il se prononce "ch" devant les "voyelles douces" et "K" devant les "voyelles dures". Pareil pour le "g" qui peut se prononcer "gue" ou "ye" et je ne vous parle même pas des "sk" et "sj", qui donnent des sons qui rapent en bouche.

Parlons un peu des chiffres. Le fonctionnement n'est pas différent du notre. Il y a quand même une petite différence. Il faut savoir que, tout comme les allemands, les suédois adoooooorent fabriquer des mots à rallonge. Les chiffres sont le meilleurs exemple pour illustrer ça. Parce que figurez-vous que, quelque soit la longueur de l'animal, il sera écrit en un seul et unique mot. Pour vous donner un petit aperçu, ce soir en classe, la prof m'a interrogé sur mon année de naissance. J'ai pris une grande respiration, maudit ma destinée, et me suis lancée de la diction de 1983 qui n'est autre que ettusenniohundraåttiotre. Tout simplement.

Toujours dans les chiffres, on a eu le droit evidemment au cours sur les heures. Là, on est en terrain connu. Classiquement, on fait les petits exercices avec les heures qu'il faut dessiner sur les horloges. Au moment d'arriver sur "den är halv tre", on est content. En linguiste aguerri, on se dit, "ahhh, halv c'est presque comme en anglais, finger in da nose". "Tre" étant "trois" (easy), on dessine, tout content, une petite aiguille sur le trois et une grande indiquant la demie. Et en fait, c'est faux. Les suèdois étant très farceurs, au lieu d'utiliser "halv" pour indiquer la demie-heure après l'heure, ils l'utilisent pour indiquer la demie-heure avant. Donc "halv tre", c'est la demie-heure avant trois heure, donc deux heures et demi. Ce n'est pas compliqué en soi, mais il vaut mieux le savoir.

Un dernier petit truc assez marrant dans cette curieuse langue, c'est les grand-parents. Contrairement au français et à l'anglais, la dénomination utilisée est vraiment très intelligente. "Mère" se dit "mor", "père" se dit "far", et on utilise ces mots comme des briques. Les grand-parents maternels seront : mormor et morfar. Alors que les grand-parents parternels seront : farmor et farfar. La première partie du mot indiquant le côté (papa ou maman), la deuxième indiquant si c'est le père ou la mère de ce parent. Du coup, c'est beaucoup pratique, on sait toujours de qui on parle. Pour moi: mimi est ma "mormor" et mamie ma "farmor". On est plus obligé de préciser "ma grand-mère paternelle", c'est beaucoup plus simple.

Je vous quitte avec une émission de radio appelée mastering swedish. Le principe est simple: il y a des phrases en suédois et un anglophone doit essayer de les repeter. Evidemment, les phrases sont tordues et c'est très drôle. Il y a cinq éditions sur le lien indiqué, je vous met la première emission qui est à mourir de rire. Vous allez apprendre un tas de phrases indispensables comme : "får man ha får på planet?" (les moutons sont-ils autorisés dans les avions?). Pour avoir le transcript de l'emission, suivez le lien ci-dessus, en dessous des téléchargements, il y a les phrases écrites. Je vous conseille chaudement l'emission trois, qui est consacrée aux phrases à base de "sch", "sj", sk" et autres joyeusetés du même style.

Ha det bra !

mercredi 19 septembre 2007

La rubrique de l'insolite : le recyclage

En arrivant dans mon appart, j'ai découvert dans l'un des nombreux tiroirs deux rouleaux de sacs poubelles. Un rouge, un vert, accompagnés d'un papier explicatif. En anglais heureusement, ça disait cela:

Je commençais à découvrir que l'une des principales activités des suédois était le recyclage. Pas très compliqué finalement, le compost (ou tout ce qui est biodegradable) dans le sac vert, les dechets combustibles dans le sac rouge. Très bien.

Là où ça commence à devenir bizarre pour la française que je suis, c'est que le principe des sacs rouges/verts ne s'applique pas uniquement dans notre immeuble, mais absolument partout. Les poubelles publiques sont tapissées de sacs rouges, et à l'école, dans les couloirs on croise ce genre de choses :

Comme ça, hop, le sac vert pour le trognon de la pomme de 10h et le rouge pour le gobelet de café vide. Cela entraine des choses evidemment, les sachets plastiques pour les courses (payants bien sur) sont rouges de façon à pouvoir s'en servir quand même en poubelle. Mais le plus marrant, c'est quand même le rayon sac poubelle au supermarché:

Rouge ou vert, on ne rigole pas avec les poubelles.

Dans la même veine, dans le train pour Göteborg, quelle ne fut pas notre surprise en découvrant ce qui pendait à côté de nos sièges.

Au début, on se demandait à quoi cela pouvait bien servir (quand même pas pour vomir? non?) et finalement, nous avons regardé les autochtones se comporter. Il s'agit en fait de poubelles. Au lieu d'avoir les grosses poubelles en métal qui claquent, qui sont pleines et souvent qui pendent lamentablement, ici les suédois mettent leurs déchets dans un petit sachet. Au moment de sortir du train, ils doivent surement les embarquer, et repartir les ordures dans les poubelles ad hoc. De cette façon, le voyageur suivant trouvera un emplacement propre et pourra s'ouvrir sa propre poubelle.

Mais, me direz-vous, que faisons nous des dechets qui ne conviennent ni à la poubelle rouge, ni à la poubelle verte? Que faire des canettes, des bouteilles? Pour ce qui est du verre et des piles, c'est comme à la maison, il y a des bennes spéciales. Le truc super fort, c'est que pour les canettes et les bouteilles en plastique, il y a un système de consigne. Vous achetez donc votre bouteille d'eau de deux litres, et une fois qu'elle est terminée, vous allez la donner à manger à une machine spéciale qui vous sortira un avoir du montant indiqué par le petit logo.


Et ca marche pour toutes les tailles, les canettes de 33 cl, 50 cl, les petits bouteilles d'eau, les grandes. Les remboursement vont de 50 öre (5 centimes) à 2 couronnes (20 centimes). Alors moi je dis, qu'est ce qu'on attend? Hormis le fait qu'il ne faut pas oublier les bouteilles vides en allant faire les courses, il n'y aucune contrainte et tout le monde est bénéficiaire (surtout la planète).

En France, je ne trie pas spécialement mes ordures mais finalement ce n'est pas si compliqué et avec toute l'organisation en place ici, on sent que c'est vraiment utile. J'essayerai de garder les bonnes habitudes que je suis en train de prendre. Je vous quitte avec une chanson de circonstances : la nature, des Suprêmes dindes.

A bientôt, et triez bien vos poubelles !

jeudi 6 septembre 2007

La rubrique de l'insolite : la piscine

Eh oui les amis, la rubrique de l'insolite reprend du service.

Pour les non-initiés, il s'agit d'une rubrique où je relate les petits riens insolites auxquels on est confrontés quand on décide de vivre à l'étranger. Donc au programme d'aujourd'hui : mon experience de la piscine suédoise.

A l'arrivée dans les vestiaires, première surprise, il n'y a pas de cabines. Juste un immense vestiaire avec des placards. Et, chose déjà vécue en Islande, la population est composée de blondes, toutes nues pour la plupart. N'ayant pas particulièrement le type suédois, j'essaie de me caser dans un coin pour enfiler discrètement mon maillot. Peine perdue, tout le monde me regarde me tortiller sous ma serviette. Là, où ça commence à devenir particulièrement curieux, c'est quand en allant vers la douche on tombe nez à nez avec ce panneau :


En trois langues, l'inscription anglaise dit : " please wash these part of your body extra carefully", ce qui en gros veut dire qu'il faut se laver les zones indiquées avec beaucoup de soin avant d'aller dans l'eau. En France, on nous dit juste que la douche est obligatoire, pas besoin de faire un dessin, ici, si, on fait un dessin.

Alors bon, pas contrariante, je vais me doucher et j'entame ma toilette. Manque de bol, tout le monde me regarde de travers parce que j'ai mis mon maillot avant de me laver. La fois suivante, j'ai observé des autochtones pour bien faire et la procédure est la suivante : arrivée dans les vestiaires, deshabillage intégral, maillot et gel douche à la main traversée du vestiaire toute nue et toute bronzée, douche et savonnage intégral, enfilage du maillot de bain, et direction la piscine.

Bien que je ne raffole pas de me deplacer toute nue en public, il faut avouer que c'est quand même plus pratique pour se laver, et l'idée de se laver avant de se baigner n'est pas mauvaise, on est, finalement, plus cracra en arrivant qu'après avoir trempé une heure. Une remarque cependant, l'enfilage du maillot "une pièce" est quand même plus facile à sec. Surtout quand on essaie de se depêcher, et qu'on finit par s'enerver, le spectacle est garanti !

Le point positif, c'est qu'une fois le problème de la nudité depassé, on peut profiter pleinement du sauna, à disposition dans les vestiaires. Et rien que pour ça, je peux vous dire que ça vaut le coup ;)