Samedi a été une bonne journée gastronomique. Une bonne journée tout court d'ailleurs. Les suivantes ayant été relativement moins bonnes et très pleines, je n'ai pas trouvé le temps de vous raconter. Mais comme je sais que vous êtes friands de posts alimentaires, avec du retard, je m'y mets quand même.

Donc samedi, le programme était simple : train, déjeuner iranien, musée, rencontre de blogueuse. Sauf qu'évidemment, ça n'a pas été aussi simple. Le train nous a mis une heure de retard dans les gencives et tout le programme a été chamboulé. Rien de grave finalement, puisque ça a été l'occasion de rencontrer une prof de français sur le quai de la gare. Les annonces de retard étant en suédois, j'étais allée demander traduction à une demoiselle et elle m'a répondu en français. Parce que j'ai "l'air français" parait-il. La prochaine fois, je laisse ma baguette de pain et mon bonnet phrygien à la maison.

On arrive quand même à Göteborg, et rejoins par des amis d'Ali, nous partons dans un resto iranien, où tout le monde était iranien : les serveuses, les clients, et le menu. Aidée par mes comparses et les sous-titres anglais, je me suis décidée au hasard pour un Jooje Kebab. Kebab, ça sonnait familier. Pour la boisson, j'ai laissé les autres décider pour moi. Et je n'ai pas été décue.

En fait, leurs kebabs ne sont autres que des grillades. "Jooje" voulant dire poulet, je me suis retrouvée avec une brochette de poulette grillée. Comme les iraniens sont des gens sympa, tout le monde m'a filé un bout de ce qu'il a commandé et je me suis régalée. La viande était servie avec du riz au safran. Avec, nous avons bu du Doogh. Il s'agit d'un mélange d'eau, de yahourt et d'un peu de sel. Le premier contact est un peu curieux mais finalement c'est très bon, quoiqu'un peu bourratif. Des photos.


Petit détail culturel interessant, nous sommes allés chercher nos couverts avec l'entrée. Arrivée à la table avec mon couteau et ma fourchette, je remarquais alors que les iraniens s'étaient munis d'une fourchette et d'une cuillère à soupe. Je n'ai rien dis mais ai observé du coin de l'oeil. Alors en fait, dans la main où nous tenons la fourchette, ils utilisent la cuillère à soupe et se servent de la fourchette comme couteau pour "pousser" la nourriture. De toutes façons il n'y avait rien à couper dans nos assiettes. Et c'est bien plus ingénieux, parce que je ne sais pas vous, mais manger du riz à la fourchette, c'est toujours une épreuve pour moi. D'ailleurs, le temps que je me batte avec mes couverts, ils avaient déjà tous fini et me regardaient en rigolant me débattre avec mon riz.

Ils sont quand même forts, ces iraniens.

Après ce délicieux repas, j'ai filé à mon rendez-vous avec Catie, une française qui vit à Göteborg. On a bu un café et papoté c'était très sympa. De toutes façons, les bloggeurs, c'est des gens bien.

En rentrant à Trollhättan, après une demie heure de marche sous une pluie battante, je suis allée directement chez Ozan et Sakari mettre les pieds sous la table. Ozan avait cuisiné un truc bon et Sak avait fait un mustikkapiirakka, dont j'ai déja parlé. Pour pousser le tout, on a sorti la bouteille de Salmiakki, qui est un alcool finlandais.

Je sais que j'ai été dure envers les finlandais et ce qu'ils osent appeler leur cuisine mais là, je dois avouer que le Salmiakki a eu raison de moi. Il s'agit en fait d'un alcool fort (32%) à base de reglisse. Ca se présente dans une jolie petite bouteille à la forme rigolote. Quand on le verse dans un verre, ô curiosité, c'est noir et complètement opaque. Comme on est courageux mais pas téméraire, on commence par avoir peur. Et puis finalement, comme c'est dans un petit verre qui se boit cul sec, on se dit qu'au pire, c'est un mauvais moment à passer. Et puis bon, mon estomac n'est plus à ça près.

En fait c'est très bon. Bien sur, il faut aimer la reglisse, mais globalement c'est sucré, ça a le goût de reglisse et c'est fort. Ca se boit très bien, ce qui n'est pas forcément un bon point. D'après notre faux viking, les lendemains de cuite au Salmiakki sont particulièrement violents.


Pour finir cette soirée, nous avons regardé un film finlandais appelé Gourmet club. Un club privé de notables finlandais qui, chacun à leur tour, essaient de faire deviner aux autres membres un ingrédient inédit. Un des membres qui est medecin arrive un jour avec un aliment mysterieux qui va complètement subjuguer les gourmets. Des amygdales d'enfant. Oui oui, des amygdales d'enfant, vous avez bien lu. Bien sur tant qu'on a pas goûté on peut pas juger, mais bon, quand j'irai en Finlande, je demanderai le détail de mon assiette avant de manger. C'est plus sur. Bon film cependant.

D'ailleurs, on y va en Finlande, le week-end du 7 mars. Entre temps, boulot, projets et exams. Et puis lecture, un arrivage massif de presse française est arrivée ce début de semaine (merci sister, merci maman), dont trois "voici". Enfin de la bonne lecture pour les toilettes !

Ha det bra !!