dimanche 3 décembre 2006
Seoul entre filles
Par louline, dimanche 3 décembre 2006 à 21:40 :: General_Corée
Ce week-end, Aurélie et moi sommes parties à l'assaut de la capitale toute les deux.
La première chose que nous avons voulu faire en arrivant, c'était réserver un hotel pour la nuit. La dernière fois, nous avions eu du mal à trouver vers minuit, alors cette fois-ci nous voulions être tranquilles.
Malheureusement, en arrivant dans le quartier des motels vers midi, ce fut la déconfiture totale. En gros, tout le monde voulait bien nous louer une chambre pour 3h ou l'après-midi, mais pas pour la nuit (love hotel oblige). On nous a dit de revenir vers 22h. Donc bon, tant pis, on est parties vers notre premier objectif : le marché traditionnel de Dongdemun.
La dernière fois que nous sommes allés à Seoul, le marché était fermé car nous étions dimanche. Cette fois, tout était ouvert. Pour résumer ce marché en quelques mots, c'était un bazar sans nom ! Tout d'abord il y avait une grande halle avec des vêtements. Mais attention, pas une halle carrée où on peut se promener et déambuler entre les stands ! Là, c'était plus proche du couloir: un stand à gauche, un stand à droite, au milieu un chemin et ça sur un kilomètre ! Et dans la plus pure tradition coréenne, des montagnes de bonnets, gants et autres foulards le tout entassé un peu comme ça vient. Quelques petites photos pour vous, des bonnets et un appercu du fameux "adjouma style". Une adjouma, est une femme de plus de 40 ans qui se caracterise par son style de vêtements, sa permanente et sa capacité à se frayer un chemin dans une foule en n'ayant pas peur d'user de violence physique.
La deuxième partie du marché est constitué de petits magasins vendant en gros ou au détail toutes sortes de choses mais surtout de la mercerie. Du tissu, des boutons (par dizaine de milliers), des cintres, des boucles de ceinture, des lacets, des décos en strass à coller sur des vêtements...
Après le marché, nous avons fait un tour dans le quartier, en particulier dans un grand magasin où nous avons passé plus d'une heure et duquel je suis sorti avant un nouveau manteau korean style avec six poches et une doublure en fausse fourrure amovible. Je me répète mais je peux vous assurer qu'ici c'est le paradis du shopping, des tas de magasins super bon marchés avec des trucs qu'on ne trouve pas chez nous. Même moi qui ne suis pas fan des heures passées dans les magasins je commence à m'y mettre.
Ensuite, on a changé de quartier pour aller à Insadong. Après s'être promener dans un quartier assez joli avec des petits restaurants et des maisons superbes on est tombées dans une cour où il y avait des magasins et un marché, le tout sur le thème "Andy Warohl". C'était très sympa, il y avait des installations, des sculptures et pas mal de monde. Pour finir, on a continué notre visite du quartier et nous avons vu nos premiers magasins touristiques. Alors ne comptez pas sur moi pour ramener des stylos avec écrit dessus "I love Korea", ma religion me l'interdit. Pour l'insolite de la journée, dans un magazin pendant qu'Aurélie achetait du thé, le vendeur est venu me faire un brin de causette et m'a chanté "Tombe la neige" de Adamo. Un grand moment.
Après un bibimbap, Aurelie et moi avons encore changé de quartier, direction Hungik. Après une session de stickers on est allées finir la soirée au Lesbos, le plus ancier bar lesbien de Seoul. En fait de bar, c'était plus un club. Ambiance bleue, assez grand, et plein à craquer on est allées se poser au bar. L'ambiance était cool et plus bonne-enfant que dans les bars lesbiens français (au moins ceux que je connais) et cela contraste vraiment avec le fait qu'ici, dans la vraie vie de tous les jours, l'homosexualité est complètement taboue. Je m'attendais à tomber dans un petit bar un peu clandestin avec peu de gens. Et en fait non. Ca dansait, ça rigolait, des anniversaires ont été fêtés et y en a même qui sont venues discuter avec nous (au moment où on partait, dommage).
En sortant du bar, il était 1h du mat et on avait pas de toit pour la nuit. On a eu un bol pas possible parce que le seul motel du coin était a coté du bar et il y avait encore de la place. De dehors, ça ne payait pas de mine mais en fait c'était super high-tech. On a galéré pour trouver comment éteindre les lumières parce qu'il n'y avait pas de boutons. En fait, tout était télécommandé. Et, ô joie, il y avait une couette ! Ici en Corée, ca n'existe pas. En général on dort avec des couvertures epaisses. Mais là, quel bonheur, une vraie couette moelleuse comme à la maison. Du coup, dimanche matin, on a fait une grasse matinée de folie.
Notre programme pour dimanche était d'aller voir une exposition au Triad new media gallery. Sur le site, pas d'indications pour le metro. Donc avec l'adresse on a tenté une station de metro qui s'avera être la bonne. Une fois arrivées dans le quartier, on a demandé de l'aide à une dame qui s'est pliée en quatre pour nous aider. N'ayant pas pris le numéro de téléphone de la galerie, elle n'a pas pu téléphoner alors elle a arrété un taxi, lui a montré l'adresse, et a payé la course. Que dire devant tant de gentillesse?
Le taxi avec son GPS nous a posé en deux minutes devant la galerie. L'exposition s'appelle "I've been waiting for you". Ce titre c'est pour montrer que dans l'art utilisant des médias interactifs, l'oeuvre n'est complète que lorsque quelqu'un vient s'en servir. On est donc allées voir ça et parmis toutes les installations, ma préférée a été "We are the time, we are the famous". Il s'agissait de deux murs avec au centre de chacun, une camera. Sur le mur de gauche, une seule grande image. Le nombre d'images par seconde était très bas, donc pour apparaitre il fallait rester très fixe. Le mur d'à coté, c'était l'inverse. Il y avait une trentaine de lignes composées de petites images qui se rafraichissait très rapidement. Les images allant du haut vers le bas. Difficile à expliquer mais c'était très drole. Vous allez pouvoir juger ça par vous-même. Du son, des images et une magnifique performance d'Aurelie.
Enfin, après déjeuner on a fait un tour dans un parc à proximité et puis nous sommes allées prendre la bus. Après une super sieste, le reveil a tourné au cauchemar. Il faisait nuit dans le bus et le chauffage était à fond. Mais genre 35°C. Et encore, j'avais tombé veste, bonnet, gants pour dormir mais les coréens étaient tous dans leurs manteaux, avec gants et echarpes, stoiques. Quand nous sommes arrivés à Daejeon, mon taux de deshydration était dangereusement bas.
Voilà, la semaine prochaine on va (cette fois, c'est sure) à Jejudo voir la mer. Profitez bien de vos temperatures douces en France, ici ça y est c'est l'hiver et même pas un petit vin chaud à l'horizon -_-
Bonne semaine !
La première chose que nous avons voulu faire en arrivant, c'était réserver un hotel pour la nuit. La dernière fois, nous avions eu du mal à trouver vers minuit, alors cette fois-ci nous voulions être tranquilles.
Malheureusement, en arrivant dans le quartier des motels vers midi, ce fut la déconfiture totale. En gros, tout le monde voulait bien nous louer une chambre pour 3h ou l'après-midi, mais pas pour la nuit (love hotel oblige). On nous a dit de revenir vers 22h. Donc bon, tant pis, on est parties vers notre premier objectif : le marché traditionnel de Dongdemun.
La dernière fois que nous sommes allés à Seoul, le marché était fermé car nous étions dimanche. Cette fois, tout était ouvert. Pour résumer ce marché en quelques mots, c'était un bazar sans nom ! Tout d'abord il y avait une grande halle avec des vêtements. Mais attention, pas une halle carrée où on peut se promener et déambuler entre les stands ! Là, c'était plus proche du couloir: un stand à gauche, un stand à droite, au milieu un chemin et ça sur un kilomètre ! Et dans la plus pure tradition coréenne, des montagnes de bonnets, gants et autres foulards le tout entassé un peu comme ça vient. Quelques petites photos pour vous, des bonnets et un appercu du fameux "adjouma style". Une adjouma, est une femme de plus de 40 ans qui se caracterise par son style de vêtements, sa permanente et sa capacité à se frayer un chemin dans une foule en n'ayant pas peur d'user de violence physique.
La deuxième partie du marché est constitué de petits magasins vendant en gros ou au détail toutes sortes de choses mais surtout de la mercerie. Du tissu, des boutons (par dizaine de milliers), des cintres, des boucles de ceinture, des lacets, des décos en strass à coller sur des vêtements...
Après le marché, nous avons fait un tour dans le quartier, en particulier dans un grand magasin où nous avons passé plus d'une heure et duquel je suis sorti avant un nouveau manteau korean style avec six poches et une doublure en fausse fourrure amovible. Je me répète mais je peux vous assurer qu'ici c'est le paradis du shopping, des tas de magasins super bon marchés avec des trucs qu'on ne trouve pas chez nous. Même moi qui ne suis pas fan des heures passées dans les magasins je commence à m'y mettre.
Ensuite, on a changé de quartier pour aller à Insadong. Après s'être promener dans un quartier assez joli avec des petits restaurants et des maisons superbes on est tombées dans une cour où il y avait des magasins et un marché, le tout sur le thème "Andy Warohl". C'était très sympa, il y avait des installations, des sculptures et pas mal de monde. Pour finir, on a continué notre visite du quartier et nous avons vu nos premiers magasins touristiques. Alors ne comptez pas sur moi pour ramener des stylos avec écrit dessus "I love Korea", ma religion me l'interdit. Pour l'insolite de la journée, dans un magazin pendant qu'Aurélie achetait du thé, le vendeur est venu me faire un brin de causette et m'a chanté "Tombe la neige" de Adamo. Un grand moment.
Après un bibimbap, Aurelie et moi avons encore changé de quartier, direction Hungik. Après une session de stickers on est allées finir la soirée au Lesbos, le plus ancier bar lesbien de Seoul. En fait de bar, c'était plus un club. Ambiance bleue, assez grand, et plein à craquer on est allées se poser au bar. L'ambiance était cool et plus bonne-enfant que dans les bars lesbiens français (au moins ceux que je connais) et cela contraste vraiment avec le fait qu'ici, dans la vraie vie de tous les jours, l'homosexualité est complètement taboue. Je m'attendais à tomber dans un petit bar un peu clandestin avec peu de gens. Et en fait non. Ca dansait, ça rigolait, des anniversaires ont été fêtés et y en a même qui sont venues discuter avec nous (au moment où on partait, dommage).
En sortant du bar, il était 1h du mat et on avait pas de toit pour la nuit. On a eu un bol pas possible parce que le seul motel du coin était a coté du bar et il y avait encore de la place. De dehors, ça ne payait pas de mine mais en fait c'était super high-tech. On a galéré pour trouver comment éteindre les lumières parce qu'il n'y avait pas de boutons. En fait, tout était télécommandé. Et, ô joie, il y avait une couette ! Ici en Corée, ca n'existe pas. En général on dort avec des couvertures epaisses. Mais là, quel bonheur, une vraie couette moelleuse comme à la maison. Du coup, dimanche matin, on a fait une grasse matinée de folie.
Notre programme pour dimanche était d'aller voir une exposition au Triad new media gallery. Sur le site, pas d'indications pour le metro. Donc avec l'adresse on a tenté une station de metro qui s'avera être la bonne. Une fois arrivées dans le quartier, on a demandé de l'aide à une dame qui s'est pliée en quatre pour nous aider. N'ayant pas pris le numéro de téléphone de la galerie, elle n'a pas pu téléphoner alors elle a arrété un taxi, lui a montré l'adresse, et a payé la course. Que dire devant tant de gentillesse?
Le taxi avec son GPS nous a posé en deux minutes devant la galerie. L'exposition s'appelle "I've been waiting for you". Ce titre c'est pour montrer que dans l'art utilisant des médias interactifs, l'oeuvre n'est complète que lorsque quelqu'un vient s'en servir. On est donc allées voir ça et parmis toutes les installations, ma préférée a été "We are the time, we are the famous". Il s'agissait de deux murs avec au centre de chacun, une camera. Sur le mur de gauche, une seule grande image. Le nombre d'images par seconde était très bas, donc pour apparaitre il fallait rester très fixe. Le mur d'à coté, c'était l'inverse. Il y avait une trentaine de lignes composées de petites images qui se rafraichissait très rapidement. Les images allant du haut vers le bas. Difficile à expliquer mais c'était très drole. Vous allez pouvoir juger ça par vous-même. Du son, des images et une magnifique performance d'Aurelie.
Enfin, après déjeuner on a fait un tour dans un parc à proximité et puis nous sommes allées prendre la bus. Après une super sieste, le reveil a tourné au cauchemar. Il faisait nuit dans le bus et le chauffage était à fond. Mais genre 35°C. Et encore, j'avais tombé veste, bonnet, gants pour dormir mais les coréens étaient tous dans leurs manteaux, avec gants et echarpes, stoiques. Quand nous sommes arrivés à Daejeon, mon taux de deshydration était dangereusement bas.
Voilà, la semaine prochaine on va (cette fois, c'est sure) à Jejudo voir la mer. Profitez bien de vos temperatures douces en France, ici ça y est c'est l'hiver et même pas un petit vin chaud à l'horizon -_-
Bonne semaine !