Les aventures de louline la croute

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dimanche 25 novembre 2007

Où l'on se dit "au revoir" autour d'un bon diner

Parce que les bonnes choses ont toutes une fin, samedi Caroline et Pascal sont repartis pour la France. Pas question de les laisser filer comme ça, pour la peine, vendredi soir nous avons fait une "good-bye" party. Le principe était simple, chacun devait emmener un plat, de son pays de préférence. Nous étions quinze.

Tout le monde est arrivé avec son manger et ses couverts. L'apero fini, nous avons dressé la table, et, il faut le dire, ça en jetait un max.

Petit tour d'horizon des trois nationalités les plus présentes: France, Chine, Iran. La France a été brillament représentée par Caro qui nous a préparé le confit de canard apporté par ses parents avec des tagliatelles (au centre de la table). Jérémy nous a préparé des tartines pour l'apéro et Pascal un moelleux au chocolat. J'ai été la seule à me désolidariser en préparant des Kimbap. Pour me faire pardonner un peu quand même, j'ai apporté des gendarmes (pour l'apéro) et des pains d'épices au chocolat. Des images, dans l'ordre, les tartines, les kimbap, les gendarmes.

apero
kimbap (Corée)
gendarmes

Nos amis chinois nous ont, encore une fois, gâté. Le premier plat était composé de viande hachée avec des aubergines et de l'ail. Le deuxième était au poulet, avec des champignons noirs et des courgettes. Le dernier était une sorte d'omelette à la tomate. Une petite photo de chaque.

Plat chinois 2
Plat chinois 1
Plat chinois 3

En plus d'être excellent, ces plats sont toujours tellement esthetiques. Un vrai plaisir à prendre en photo.

Enfin pour finir ce petit apercu, Ali nous a préparé une gateau de riz au safran, au poulet.

Gateau de riz (Iran)

Sinon en vrac, nous avons eu un Apfelstrudel de nos amis allemands, des légumes très épicés de Chandra qui est indien, et des feuilles de vignes farcies de Ozan (comme pour le tzatziki, c'est un plat typiquement greque pour les grecs, typiquement turque pour les turcs). Le seul à ne pas être étudiant est Sakari donc n'ayant pas eu le temps de préparer à manger, il nous a apporté un alcool fort finlandais : le Minttu.

Je vais être honnête avec vous, ce breuvage est particulièrement dégueulasse. Pour vous faire une idée, imaginez-vous quelque chose composé à 50% de sucre et à 50% de dentifrice. C'est epais et sirupeux, et après on a l'impression d'avoir maché un tube de dentifrice. Donc, pour les amateurs d'alcool de menthe ou ceux qui aiment boire intensement sucré, c'est pour vous. Pour les autres, je ne conseille pas.

Inutile de vous préciser que la soirée fut un grand succès. Après une courte nuit, nous sommes partis samedi matin mettre Caro et Pascal dans l'avion, pour être sur qu'ils soient bien partis. Puis nous sommes allés trainer dans le centre commercial de Göteborg qui était incroyablement bondé.

Me voilà donc de nouveau toute seule à la maison. Il va falloir que je réapprenne les bases de la vaisselle et que je prenne toute seule l'initiative de faire le ménage régulièrement. Pour noyer notre chagrin, cet après-midi, Sakari (qui lui aussi se retrouve tout seul), Ozan et moi sommes allés faire les courses tous ensemble à Overby. N'empêche que ça va me faire drôle de regarder "Desperate Housewives" toute seule, cuisiner juste pour moi, et n'avoir plus personne qui se moque de mes cheveux au quotidien. Caro tu me manques déjà (y a plus un couvert de propre à la maison).

Bonne semaine à tous !

mercredi 21 novembre 2007

Soirée chinoise

Comme annoncé précédemment, mardi soir, nous avons eu le bonheur de manger chinois. Mais attention, pas du chinois aseptisé de restaurant, de la vraie nourriture cuisinée par de vrais chinois.

En arrivant dans l'appartement de Anyio et Rui, mon premier reflexe a été de foncer dans la cuisine. Attention, n'allez pas croire que c'était pour fourrer mon nez dans les casseroles, mais juste pour déposer les deux kilos de vaisselles que j'avais trimballé depuis la maison. Toujours est-il, que quelle ne fut pas ma surprise, quand je suis tombée nez-à-nez avec ça.


Ô joie. Sur une echelle du bonheur de 1 à 10, j'étais environ à 20. J'ai donc posé mes quatre assiettes et mes douze couverts pour sauter sur mon appareil photo. Ces raviolis étaient entièrement fait maison et contenaient du boeuf et des carottes. On les a mangé en entrée, et il y a eu du supplément, notamment grâce à Chandra, notre ami indien, qui a la bonne idée d'être végétarien. C'était vraiment délicieux et j'ai pensé avec nostalgie aux mandu coréen et à notre projet de futur restaurant dédicacé à ce merveilleux plat.

Ensuite, nous sommes passés au plat principal. Enfin aux multiples plats qui ont composés le plat principal. Tout d'abord, du celeri branche. Rien de très différent, si ce n'est que celui-ci a été préparé avec du lys. Si j'ai bien tout compris, ce sont les bourgeons qui sont utilisés et coupés en petit morceaux dans le celeri. Et c'est très bon.

En deuxième accompagnement, nous avons eu le droit au traditionnel riz cantonnais. Là encore, un grand classique qui tient toujours ses promesses.


Enfin, le meilleur pour la fin, la viande. C'était du porc préparé avec des champignons noirs que nos amis avaient rammené dans leurs valises. Mhhhh, que c'est bon. Vraiment rien à redire, c'était parfait.


Ahhhh chers amis lecteurs, après des repas comme ça, je troquerais volontiers mon diplome d'informaticienne contre une toque de chef. Les festivités continuent cette semaine puisque ma colloc me quitte samedi. Avant de transformer sa chambre en salle de cinéma, nous organisons un grand repas d'adieu vendredi soir, soirée VIP où chaque invité apportera une spécialité de son pays. Dans un grand élan de non-patriotisme, je pensais préparer des kimbap. Heureusement, l'honneur est sauf car j'ai reçu aujourd'hui un colis de ma Maman, avec dedans de quoi représenter fièrement l'Alsace.


La boite magique contenait en vrac: des olives, des pains d'épices au chocolat et sans chocolat, des babybels, des sucettes de noel au chocolat, des calendrier de l'avent pour caro et moi, du chocolat, des mini épis de maïs, huit gendarmes, une boite de bretzel (qui a explosé dans le colis, je vous laisse imaginer le bazar), mon courrier, et des magasines. Je vous raconte pas le bonheur, quand j'ai récuperé tout ça en sortant de cours à 20h. Mon estomac criait famine, aussi pour ne pas risquer une crise d'hypoglycémie pendant que le diner cuisait, nous avons fait un sort à un gendarme, aux bretzels qui ne rentraient pas dans leur nouvelle boîte avec une petite sucette au chocolat pour pousser le tout. J'ai quand même attendu le dessert pour attaquer les pains d'épices. En tout cas, Maman, merci beaucoup beaucoup pour tout ça !

A bientôt !

dimanche 18 novembre 2007

La cuisine iranienne, le retour de la vengeance

Il n'y a pas à dire, nos amis iraniens sont vraiment très sympa. Devant l'enthousiasme général lors du précédent repas iranien, Ali a décidé de nous en mettre plein la vue, et samedi, nous avons remis le couvert pour une nouvelle session de cuisine persane.

En entrée, nous avons eu du masto khiar. C'est la version iranienne du tzatziki grecque ou du cacik turque : du yahourt avec du concombre. On aura beau dire, avec les classiques, on est jamais déçu.

Le plat pricipal que nous avons mangé est, parait-il, ce qu'on pourrait qualifier de plat national en Iran. Il répond au doux nom de ghorme sabzi.



A base de haricots rouges et de viande de boeuf, nous étions très curieux de savoir quels étaient les légumes verts que composent se plat. On nous a dit alors que c'était un mélange spécial très compliqué à faire composé d'herbes et de légumes inconnus dont le secret se transmet les nuits de pleine lune dans des milieux spécialisés. Nous avons passé une partie de la soirée à essayer de deviner, au goût, les ingrédients secrets de ce mélange mystique. Nous avons deviné la présence d'épinard, et de persil. Malgré les avertissements sur le fait qu'on ne trouve rien là-dessus sur internet, j'ai quand même cherché et wikipedia a finalement étanché ma soif d'informations. Il y avait bien, entre autres, des épinards, du persil, des poireaux, et de la coriandre dans ce mysterieux plat. Toujours est-il, que ce fut très bon.

Pour accompagner tout ça, nous avons mangé du tahdig. Ou gateau de riz au safran.


Le tout se mariant parfaitement bien ensemble, nous avons fait largement honneur au repas. Comme la dernière fois, je me suis fait la reflexion sur le fait que les goûts et les saveurs de la cuisine persane sont totalement différents de ce que je connais. C'est d'autant plus agréable de découvrir tous ces nouveaux plats.

En dessert, Pascal nous avait fait un excellent crumble, et Aniyo une crème au chocolat non-moins délicieuse.

N'allez pas croire que durant ces soirées nous ne faisons que manger. Nous avons eu une discussion interessante sur comment dire "je t'aime" dans nos langues maternelles respectives. Et ça donne ça.

Dans l'ordre, en turque, finnois, persan, chinois, coréen (ok, je ne suis pas native de là-bas, mais on en sait jamais assez) et enfin français. Je vous fait grâce des prononciations.

Restez en ligne car mardi, c'est au tour de nos amis chinois de nous faire à manger. Rien que d'y penser, j'ai déjà faim. En attendant, bonne semaine à tous !

lundi 12 novembre 2007

La cuisine iranienne

Ce n'est pas parce qu'on est en Suède qu'on ne va manger que des patates et du saumon. L'avantage des échanges Erasmus, c'est le brassage culturel. Aussi, nos amis iraniens nous ont initiés à leurs spécialités culinaires. Anyio et sa copine nous ont préparé un grand repas mercredi dernier.

Au programme, trois plats. Tout d'abord, ghelgheli. Suède oblige, c'est une variante des köttbullar, à savoir de délicieuses petites boulettes de viande à base de boeuf. Faites maison avec diverses épices, elles étaient accompagnées de Lobiapolo. Ca, c'est du riz préparé avec des haricots verts et moultes autres ingrédients. J'ai beau avoir mangé avec beaucoup d'attention, je n'ai pas réussi à analyser précisement tout ce qu'il y avait dedans. Pour me rattraper, j'ai demandé à notre ami Google, qui m'a trouvé une recette que je me garde sous le coude. Parce que c'était vraiment très bon. Une petite photo.

Je ne vous cache pas que je ne me suis pas étendue sur la prise de photo pour plusieurs raison. La première était que la lumière était vraiment insuffisante pour donner un résultat satisfaisant. La deuxième (et pas la moindre) est que nous avons diné tard et que mon frugal déjeuner commencait à être loin. J'ai donc préféré faire honneur au repas.

Après, ô joie, est arrivé sur la table le plat de kashke bademjoon. Vous l'ignoriez, mais "bademjoon" veut dire aubergine. Kashk, d'après les explications que j'ai reçu, désigne une serie d'aliments à base de lait, relativement acide. Il s'agissait donc d'aubergines préparés avec cette crème acide et des oignons. Le goût était vraiment différent de tout ce que j'avais déjà goûté auparavant.

Enfin presque. Lorsque nous avions fait la soirée crèpes, Ali, était venu avec du grignotage apéritif qu'il avait ramené d'Iran. Au milieu des pistaches, il y avait ça.

Non, ce n'est pas de la craie, même si ça y ressemble. Ayant déjà goûté de la craie, texture interessante mais goût assez fade, je n'ai pas hésité à tester cette chose curieuse. Pour la texture, c'est assez similaire, mais au niveau du goût, rien à voir. Déjà c'est très salé, ensuite, que vous le croyez ou pas, ca ressemble à du yahourt acide. Au début, c'est un peu agressif, mais après c'est assez plaisant. Au final, ça se laisse manger. Ali qui est un gentleman, m'a par la suite offert toute une boite de ces kashk. Et oui, c'est la même chose qu'au dessus dans les aubergines, juste en déshydraté.

La soirée iranienne était organisée en l'honneur de l'anniversaire de Sakari et Aily, et comme de juste nous avons voulu célébrer l'evenement en chantant la traditionnelle chanson pour l'occasion. Et là, stupeur, parmi toutes les nationalités présentes, les iraniens sont les seuls à chanter une chanson sur un air différent du notre. Sinon, Finlande, Chine, Turquie, France, même combat.

Gardez un oeil sur mon blog, car j'ai ouïe dire qu'un repas chinois va s'organiser très bientôt. En attendant, que la force soit avec vous !