Aujourd'hui il pleut. Un temps idéal pour rester au chaud à lire un manga et un manhwa. Et ca tombe bien, c'est ce dont je vais vous parler maintenant.

On commence par une mangaka assez connue, Kyôko Okazaki, dont le dernier opus vient d'arriver en France. J'avais bien aimé le précédent qui s'appelait Pink, je n'ai donc pas hésité quand Helter-Skelter à rejoint les rayons de la Fnac.

Lili est une top model japonaise, jolie et très populaire. On ne sait rien d'elle, ni ses origines, ni son age. Toutes les filles rêvent d'être comme elle. Une jolie histoire, si Lili n'avait pas été "fabriquée" de toutes pièces par des chirurgiens esthetiques peu scrupuleux. Derrière le miroir, il y a donc toutes les opérations subies, les médicaments, les sautes d'humeurs et surtout un corps à bout de forces. Bien pire encore, l'agence de Lili embauche une jeune fille de 15 ans, naturellement ravissante qui menace de la remplacer. Une descente aux enfers, qui pose la question de la chirurgie esthetique et ses dérives. En Asie, c'est un autre rapport que chez nous. En Corée par exemple, dans les metros il y a des pubs pour se faire débrider. Les filles en sont friandes et la plupart des actrices, même jeunes, sont complètement refaites.
Je peux vous assurer qu'après ce manga, si vous aviez envie de vous refaire le nez, vous y reflechirez à deux fois. Un très bon manga donc, comme Pink d'ailleurs, assez noir cependant. Dramatiquement réaliste.

Maintenant le manhwa dont je vais vous parler est l'un des plus émouvant que j'ai lu. Si vous en cherchiez un pour vous y mettre, c'est celui-là. Il s'agit d'un auteur coréen de renom, Lee Hee-jae qui a mis en images une histoire qui a boulversé toute la Corée dans les années 60 : chagrin dans le ciel.
Youn-bok, un petit garcon de 10 ans, se retrouve à devoir subvenir aux besoins de sa famille dans le besoin. Son père est malade, sa mère partie, et ses frères et soeurs ont faim. Tout en continuant à aller à l'ecole, il vendra des chewing-gums, cirera des chaussures, gardera des chèvres sans jamais perdre espoir. Durant ces sombres periodes, il se confie à son journal. C'est ce journal, revelé par un instituteur qui fit connaître l'histoire de Youn-bok et de sa famille.
Je vous avoue que j'ai ecrasé une petite larme en finissant cette histoire qui est un portrait poignant d'une Corée encore sous le choc d'une guerre fraichement finie. Ce manwha est à mettre dans les mains de tous, petits et grands confondus. Une lecon de courage pour tout le monde.


On se quitte avec tes faiblesses de Mansfield Tya, extrait de leur album "June". De la très bonne musique, Mansfield Tya, je vous les conseille fortement, surtout si vous aimez les instruments à corde, la musique travaillée, les paroles ciselées et les jolies voix féminines.